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La Tribune des départemens, 12 août 1834

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La Tribune des départemens
12 août 1834


Extrait du journal

Je faisais partie d’une commission patriotique qui voulait, dans l’eu traînement de l’enthousiasme populaire qui régnait encoie, inaugurer au Panthéon les bustes du général Fov et de Manuel. Le duc d Orléans nous avait fait savoir qu’il désirait s’associer à cet acte de justice nationale , qu’il serait fier de marcher à notre tete et de conduire lui-même le convoi d’inauguration. La garde nationale du quartier de l’Odéon s’était offerte pour escorter le collège, dont 1,itinéraire avait été affiché publiquement sur les murs de Paris. Le général Fabvier, alors commandant de la place, devait accompagner le jeune prince, qui ne_cessait de témoigner la plus vive impatience. Tout était prêt : la fête nationale devait réunir un concours immense de peuple, de combaltaus de juillet, de députations des écoles de Paris et même des députations de département qui étaient venue saluer de bonne foi l’avénement révolutionnaire de Louis-Philippe. Les préparatifs du Panthéon étaient presque terminés, lorsqu’une invitation très-humble du ministre de l’intérieur nous supplia d’ajourner la célébration plébéienne, parce que le gouvernement voulait, en profitant de notre initiative , rendre la cérémonie encore plus imposante et plus digne d’une grande nation ; que ce n’était pas un piège qu 011 nous tendait : 011 nous fit dire qu’on engageait son honneur a mener a bien cette ovation si juste ; et il fui insinue à quelques-uns d entre nous que le roi serait bien aise d’en causer quelques instans afin de mieux concci ter les moyens d’éclat à lui donner. Le ministre de l’intérieur nous fit également annoncer qu’il serait flatté de nous recevoir lui-même le soir, à la sortie du conseil de nuit, pour nous entendre sur le jour et l’heure de la fele. Je fis partie de la députation qui se rendit au ministère de 1 intérieur a minuit, bien convaincu, et le disant à haute voix à mes collègue* , que le gouvernement, u’osant pas empêcher de fi ont 1 ovation civique, voulait louvoyer avec nous et nous faire ses dupes. Du reste, je désapprouvais l’honneur que l’on rendait...
La Tribune des départemens (1829-1835)

À propos

Fondée en juin 1829 sous la direction de Louis Barbarin et mise en route par les frères Victorin et Auguste Fabre, La Tribune des départemens (ou Tribune des départements) se donne comme mission la décentralisation intellectuelle de la France. Malgré son faible nombre d'abonnés, cette feuille libérale et patriote se contente d'une forte influence.

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