Extrait du journal

Lisbonne, a5 juillet.— Malgré le triomphe que vient d’obtenir le parti modéré par le renvoi de l’ancien intendant de la police, on 11e croira a un retour durable au système de modération que lorsque le dédembargador Belfort, reste de l’ancienne police, aura été obligé de quitter son poste. Ce magistrat, instrument du parti persécuteur, auquel par inclination il prête son zèle, avait su s’emparer des rênes de la police et de l’esprit de l’ancien intendant qui se laissait diriger par lui. On espère que M. da Veiga, son succasseur, ne pliera passons l’influence de Belfort: on cite déjà quelques actes de vigueur parmi lesquels 011 peut remarquer le renvoi de la police de plusieurs émissaires apostoliques espagnols, qu’on parle même de faire sortir du royaume et qu’on sait être appuyés par la reine-mère. Il est aussi question de la mise en liberté d’un bon nombre de détenus, et particulièrement de tous ceux qui ont été impliqués dans l’affaire d El vas; mais ce n'est pas sans opposition de la part du vieux comte de Bastos, représentant de la reine dans le conseil, qu’on a pu arracher à don Miguel le décret de nomination de M. da X giga à l’intendance ; et, comme je viens de le dire, rien n’est moins certain que la modératimon qui doit être l’apanage de nos gouvernails tant que la reine aura de l'influence, et elle en aura tant qu’elle restera en Portugal....