Extrait du journal

par eux-mêmes, on voit bien qu'ils pourront grandement nuire à la marche des pouvoirs publics, par exemple en y introduisant leur clientèle, ou en demandant du temps pour élaborer des projets de réforme qui jamais n’aboutissent, mais non qu’ils puissent les diriger réellement. Il leur manque deux conditions sans lesquelles la direction demeure un terme illusoire : la compétence et la durée. Devant un public habitué à se nourrir de formules creuses, ils invoqueront pompeusement leur responsabilité ; mais c’est une simple fiction de droit puisqu’on dehors des cas, tout de même exceptionnels, de forfaire, ils n'ont rien à craindre, sinon de passer la main à d’autres ; ce qui, du reste, ne cesse de leur arriver par les effets de la solidarité ministérielle, pour des motifs qui n'ont aucun rapport avec la bonne ou mauvaise gestion de l’administration à la tête de laquelle ils ont été placés pendant quelques semaines ou quelques mois....