PRÉCÉDENT

La Vie littéraire, 7 juin 1877

SUIVANT

URL invalide

La Vie littéraire
7 juin 1877


Extrait du journal

Ajoutez que la conversation admet et même demande certaines négligences dans la prononciation, un laisseraller dans le débit, des corrections volontaires qui sont une grâce quand on cause, et qui seraient un défaut quand on lit. Causer comme on lit ressemblerait à du pédantisme ; lire comme on cause serait souvent de la vulgarité. Par exemple, quelques syllabes comme les adjectifs possession, nies, ses, tes, se prononcent très-souvent dans la conversation, comme s’ils étaient marqués d’un accent aigu. Vous entendez sans cesse les jeunes gens dire: Reprends donc tés livres. Si vous transportiez cette prononciation dans la lecture, vous blesseriez toutes les oreilles délicates. Un jour, sous la Restauration, un amateur, qui se piquait de bien dire, demande des leçons au célèbre tragédien Lafon. Il cherchait moins des conseils que l’occasion de s entendre louer par un grand artiste. Il choisit donc par flatterie le plus beau rôle de son maître : Orosmane....
La Vie littéraire (1875-1878)

À propos

Données de classification
  • albert mérat
  • mérat
  • régnier
  • léon valade
  • coquelin
  • got
  • albert collignon
  • coppée
  • andré lemoyne
  • paul arène
  • dante
  • italie
  • rome
  • naples
  • venise
  • montmartre
  • troyes
  • paris
  • périers
  • mellin
  • ecole normale
  • sénat
  • union générale