Extrait du journal

et A. Xaquet. N’ont ils donc pas assez d’églises, d’oratoires, De clochers s’élevant dans l’immense ciel bleu ? N’ont ils donc pas assez d’autels, de consistoires. De temples,decouvents? — que leur faut-il, morbier !... Ils couvrent le pays de croix, de basiliques ; Ils nous prennent naissants, vivants et trépasses; Ils font des reposoirs sur les places publiques ; Us palpent nos écus !... Et ce n’est pas assez ! ! !... N’ont ils pas dans Paris, cœur et tête du monde, — Pour y parler d’amour et de fraternité, — Cent chaires où, tonnant contre ce siècle immonde, Ils maudissent au nom de la divinité. Ils sont les tout puissants, les premiers, et les maîtres. C’est leur voix qui réprouve et qui fait les élus, Ils arment contre nous leurs deux cent mille prêtres. Ils trônent! ils sont rois!... —Que leur faut-il de plus? Qu’ilsdaignent nous laisser au moins, pargrâce,un temple Où nous puissions aller honorer et bénir Tous les grands citoyens qui, par l’œuvre et l’exemple, Ont servi la Patrie et fondé l’avenir. Qu’ils nous laissent au moins le Panthéon sublime Où sans baisser la tête, et fléchir les genoux Tous les jeunes esprits, qu’un vaillant souffle anime, Songeront aux grands morts qui sont nos dieux, à nous. Qu'ils nous laissent donc mettre une noble auréole Au front des fiers penseurs qui tinrent le flambeau ; Qu’ils nous laissent, pieux, écouter la parole, Et la haute leçon qui sort d’un grand tombeau. I Nous préférons à leur stérile idolâtrie,...