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La Vie littéraire, 16 août 1877

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La Vie littéraire
16 août 1877


Extrait du journal

tit pour Metz le 6 août 1870, comme correspondant de plusieurs journaux, assista au désastre de Sedan, et rentra à Paris le 7 septembre. pendant le siège, il publia une série d’articles remarquables dans le Journal officiel de la République française. Peu de jours après la conclusion de l’armistice, le 5févrierl871, il fut nommé sous-préfet de Compiègne (Oise), et, d’abord expulsé de son poste par les Prussiens, ne put l’occuper que le 9 mars suivant. Ce même jour, il adressa à ses administrés une circulaire dans laquelle on lisait : « C’est à l’esprit d’union et de conciliation, aux principes de liberté et de droit commun pour tous que je compte, partout et toujours, conformer ma conduite politique et administrative. » En quittant Compiègne, un peu moins d’un an après, M. Gellion-Danglar dont les actes ont toujours été d’accord avec les paroles, pouvait à bon droit s’exprimer ainsi dans les adieux qu’il adressait aux habitants de l’arrondissement : « J’ai toujours cru et je croirai toujours que le devoir strict d’un fonctionnaire de la République est de s’efforcer de joindre la réserve à l’activité, de tempérer un zèle indispensable par une discrétion non moins nécessaire, d'être abordable à tous en tout temps et en tout lieu, de donner le pas à la raison sur la passion, et de se montrer le premier serviteur des lois dont il est le gardien. Sur quelque point du territoire que m’appelle la confiance du gouvernement de la République française, j’y porterai ces principes de conduite qui me paraissent habiles, parce qu’ils sont honnêtes, et dans lesquels je me sens confirmé encore par la pratique que j’en faite ici et par l’approbation si précieuse à mes yeux dont vous les avez sanctionnés. » Nommé sous-préfet de Bergerac (Dordogne),M. Gellion-Danglar réitéra cette déclaration de principes dans sa circulaire à ses nouveaux administrés : « Aimer, dit-il, la patrie par-dessus tout ; respecter et faire respecter la loi, unique fondement et tutélaire abri de tout état républicain, dans les moindres détailsdela vie administrative comme dans les plus redoutables problèmes de la politique ; être tout à tous en vue du bien public ; sauvegarder toutes les libertés, n’admettre aucun privilège, et ne jamais s’aventurer hors des limites bien déterminées du droit commun; imposer aux autres la modération en la pratiquant soi-même ; faire appel à tous les sentiments de conciliation, d’apaisement, d'harmonie, et fortifier cet appel par l’exemple : tels sont, à mon sens, les devoirs d’un fonctionnaire du gouvernement de la République française, quelque étendue ou quelque restreinte que soit la sphère où il lui est donné d’agir. »...
La Vie littéraire (1875-1878)

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