Extrait du journal

Aucun changement décisif ne s'est pro duit hier dans la situation en Espagne. Le gouvernement en profite, une fois de plus, pour répandre des nouvelles selon lesquel les les nationaux « ne réagiraient plus * devant les offensives gouvernementales. Oviedo et Cordoue seraient sur le point de se rendre — une fois de plus. Le Guipuzcoa serait dégagé, etc. En fait, les nationaux, descendant des cols de Guadarrama et de Somo-Sierra, dont ils n'ont jamais été dépossédés (un envoyé spécial de Paris-Soir confirmait hier nos informations sur ce point), ont refoulé vers Madrid les milices commu nistes. Ils ont infligé aux ouvriers anarchistes catalans vernis de Barcelone, devant Sa ragosse, une sanglante défaite. Autour de Valence, dont la prise n'est pas confirmée (on a même annoncé qu'il s'agissait d'une autre Valence), mais où une révolte semble avoir éclaté contre le gouvernement de Madrid, ils réalisent des progrès importants. Enfin, ils ont reçu des renforts aériens importants. La singulière affaire de l'atterrissage d'avions italiens au Maroc français serait élucidée : il s'agirait d'appareils envoyés au général Franco par une maison ita lienne et pilotés par des officiers de ré serve, aviateurs civils....