Extrait du journal
« suis arrêté une demi-minute au bar« rage, environ. Je repars ; j'entends un « bruit dans ma voiture ; je dis : « — Tiens, qu'est-ce qui se passe ? Ce « ne serait pas un pneu ? « Je réfléchis comment j'avais pris le « jeune Philippe Daudet place de la « Bastille ; cela me revient vite dans « mon esprit. Je dis : « — Mais est-ce que ce petit ne ferait « pas dea bêtises ? « Je me retourne aussitôt, et je vois « le jeune Philippe Daudet, la tête... « M. le Président. — Vous n'êtes pas « descendu de votre voiture ? « M. Bajot. — Permettez... Non, je ne « suis pas descendu de ma voiture. J'avais « ralenti un peu ma voiture ; quand j'ai « entendu le coup, j'avais ralenti un peu « ma voiture. « M. le Président. — Vous n'êtes pas « descendu ; vous avez ralenti et vous « vous êtes retourné sur votre siège. « M. Bajot. — Je me suis retourné sur « mon siège' ; je me suis dit d'abord : « « Tiens ! éclatement d'un pneu ! ». « Alors, je me suis dit : «Je l'ai pris « place de la Bastille, il m'avait semblé « drôle, extraordinaire. » Cela m'est re« venu' de suite. Et alors j'ai dit : « Ce « n'est pas cela.» Je me retourne et, « effectivement, alors mon impression « que je m'étais dit que je l'avais , pris « place de la Bastille, c'était bien mon « impression première. J'avais dit : « Un « pneu... » Mais, enfin, après, je me suis « dit: « Comment je l'ai pris, est-ce qu'il « ne ferait pas une bêtise, ce petit gars « là, n'est-Jce pas ! » Et alors, de là, « j'avais ralenti ma voiture. Je me suis « mis alors à me retourner ; je me suis & mis au trottoir ; j'ai appelé un agent. « Je suis descendu. Je ne suis pas des« cendu regarder mes pneus ; j'aurais eu « l'air d'un polichinelle en regardant « mes pneus, puisque je l'avais vu ensan« glanté dans ma voiture. Ce n'est pas « mon tempérament, vous- savez, mon« sieur le Président, « M. le Président. — Vous avez une « réponse précise. « M" de Roux. — Comme elle est en « contradiction avec des témoins, c'est « tout ce que je voulais. « M. Daudet.—C'est tout ce que nous « dédirions. » . . , Léon DAUDET....
À propos
Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.
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