Extrait du journal
Un accident matériel dont quatre alinéas ont souffert dans notre précédent numéro privait, hier, nos lecteurs de la par» tié la plus savoureuse et la plus caractéristique peut-être du discours prononcé à la Préfecture de Lyon par le Maréchal, Chef de l'Etat français. 11 faut les reprendre pour les recom mander à la méditation de tous les bons esprits : « Dernièrement, a dit lê^Maréchal, je. recevais deux maires « de Corse. Et savez-vous c-e que je leur ai demandé : « — Autrefois, leur ai-je dit, il y avait en Corse d'e# banî, « dits. Y en a-t-il encore ? « Monsieur le Maréchal, m'ont-ils répondu, il y en aura « tant que le vote municipal existera. ; « Je crois que toutes les haines, toutes les discordes qui « naissent dans les villages pourraient et doivent disparaître. « Elles se transmettent de génération en génération, Il faut « mettre la paix dans le village, qui est, avec la famille, 1^ « première cellule sociale. » Le système électif, étant incompatible avec l'autorité et les hiérarchies naturelles, est dès lors ennemi naturel de-la paix. Que cette vérité soit posée et touchée, en fonction du vote municipal et relativement aux villages de Corse, c'est le signe de la vie et de la vigueur des progrès que fait le régime nouveau. Progrès en lui-même, sur lui-même. Il n'y a pas si longtemps qu'il avait été essayé de faire une distinction fondamentale entre les communes cfe plus ou de moins .de deux mille habitants, les premières soustraites aux maladies ui naissent de l'Urne, les secondes abandonnées à ce _ fléau. _.e classement qui avait ses raisons ne semble plus tenir de vant l'étude approfondie d'un mal commun' à toutes lés forrpes essentielles du « vote municipal », tel surtout qu'il a dégénéré depuis un demi-siècle. On sait que nous ne sommes nullement hostiles au vote en soi quand il concourt à nommer non des chefs; ' mais des représentants et s'il s'applique à représenter des intérêts connus directement par les électeurs. Mais ici, aujourd'hui,, tous les hommes d'expérience sont unanimes. Avant que le vote natu rel puisse reparaître utilement et rendre service au pays réel, il faut que les mauvaises habitudes du vote artificiel dans le pays légal soient épuisées, dissipées, oubliées, par une longue cure dont le premier remède sera l'arrêt de l'élection. Dix ans, disent les uns, vingt ans, disent les autres. Je ne dirai pas : tranchons à quinze 1 L'important est qu'une génération soit déshabituée de ce rite, qui, faisant naître tant d'espoirs, causait'tant de déceptions, stimulait tant de rancunes et entre tenait le pays dans un état de .fausse excitation, traduite en Corsé par le" banditisme, ailleurs par l'assaut aux places, que l'on multipliait, par l'épidémie ou l'endémie du pillage des de niers publics, doublée, bien entendu, de trahison croissante des intérêts sociaux et nationaux, depuis les plus infimes jus qu'aux plus élevés. Ces souvenirs d'aff're et de honte s'étein dront peu à peu d'eux-mêmes, au fur et à mesure que l'inter vention régulière de pouvoirs énergiques - mettra en mouve ment d'ans la Commune des rouages gouvernementaux et locaux qui l'affranchiront des partis. Nos lecteurs l'ont déjà vu, l'annonc» est confirmée d'une insti-...
À propos
Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.
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