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L’Action française, 2 septembre 1939

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L’Action française
2 septembre 1939


Extrait du journal

être soumis du fait de la guerre. H sont bien en mesure d'y penser tout seuls. Nous leur demandons de faire tout ce qui dé pend d'eux, non 'jas, certes, pour , ajouter au poids de leur sacrifice personnel, mais pour faire comprendre autour d'eux ce que c'est que I'Action française, et quelle va leur nationale, quelle puissance et quelle efficience nous représentons. Un lecteur du Sud-Est écrit : J'ai sous les yeux l'A. F. du 25 courant, note VI « A nos amis ». Combien de fois ai-je songé à cette méthode des souscrip tions midtiples de 1.000 francs pouvant réunir des millions... Ma femme et moi travaillons dans une usine. Si la guerre éclate, cette usine fer me ses portes et je ne laisse comme trésor de guerre que quelques papiers pour le strict nécessaire. Je ne puis donc vous envoyer immédia tement 1.000 francs. Mais si Dieu veut bien nous éviter la guerre, dès que le fléau sera conjuré, je vous en adresserai une par tie. . ■ . Que tous ceux qui vous lisent et vous approuvent en fassent, proportionnellement autant, et que ceux qui- peuvent le faire dès à présent le fassent — et l'A. F. aura non pas 20 millions, mais cinquante, mais cent ! Il le faut. Car il faudrait que nos amis puissent se rendre compte de l'accueil fait à nos idées dans les, conversations que nous avons, nous, travailleurs, dans les milieux popu laires. — Communistes s'avouent « trahis », socialistes, désabusés. Actuellement la propagande individuelle ou les discussions dans les groupes de per sonnes à la recherche de nouvelles portent des fruits considérables, mais pour pouvoir en tirer parti il nous manque le nerf de la ou erre ! Tel est l'état d'esprit courant^ Cette lettre peut être considérée comme l'essence de notre courrier. Son auteur ne peut rien, matériellement. Il le dit avec simplicité. Mais que ceux qui peuvent comprennent le sens, si fort, si vif de ses réflexions 1 Surtout, ne dites pas : on ne comprendra pas. Ne vous imaginez pas que les « pos sédants » soient fermés. Non. non, non. Je sais ce qu'il y a de patriotisme exalté — et exaltant — dans les profondeurs ru rales et ouvrières de la patrie. Mais, vieux bourgeois que je suis, je connaisse cœur, l'âme, l'intelligence de notre bourgeoisie. J'ai reçu cette lettre : Pour vous qui travaillez chaque jour à nous sauver, malgré tout, j'envoie ce petit billet gardé pour des jours sombres. Mais il ne peut trouver de meiller emploi que soutenir votre effort. Je suis avec vous de tout mon cœur. Petit billet? Petit? Petit? Cela vaut 17.500 francs. Je prie ceux d'entre nous qui travaillent, comme je fais, de se mettre en présence de ce beau chiffre et de dire, avec moi, que, tout de même, il y a des bourgeois qui « remettent ça ». Un avocat à la cour d'appel de Paris m'envoie 200 francs et ces remarques : Veuillez agréer les sentiments bien vifs de reconnaissance d'un ancien combattant de la Grande Guerre et en même temps d'un père et d'une mère de douze enfants (dont neuf garçons) pour vas articles des jours derniers, en faveur d'une politique vraiment française. L'Action française est la seule qui, jus qu'à présent, ait osé parler ainsi. Vous pouvez continuer. Vous aurez tous les Français au fond derrière vous....

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

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