Extrait du journal

Je suis tiré de mon cauchemar par l'ar rêt brusque de la voiture, à cent mètres avant le poste de douane. Deux solides gaillards des troupes marocaines nous ont fait signe de descendre et nous nous em pressons de leur donner satisfaction. Us inspectent rapidement l'automobile, pen dant que nous tentons de leur expliquer que nous sommes des amis et que nous voulons voir le chef de poste. Mais, fidèles à leur consigne, ils s'assurent que nous ne portons pas d'armes sur nous. « r— Ser vice, service! Camarades après! », nous explique très aimablement l'un d'eux. S'etant rendus compte que nous sommes inoffensifs, ils nous laissent la voie libre pour aller nous expliquer avec la douane et-la police. Qui songerait à blâmer cette visite préliminaire? Elle prouve, en tout Cas, que tout est prévu. En quelques mots, le chef de poste a compris ce que nous désirons : être à Tétouan le plus vite possible afin que je puisse voir le soir même le commandant Armada, chef d'état-major, et obtenir de...