Extrait du journal

par Pierre CHARDON. I. — Cherbourg Il ne s'agit point, de la ville. La Nor mandie possède quelques capitales de l'art français et d'innombrables cités qui sont de véritables fleurs d'architecture au sein de paysages harmonieux. Cherbourg ne compte ni parmi les unes, ni parmi les autres. Pourtant, il faut la connaître, parce que c'est une des portes de l'Océan et parce que la imer y est servante de l'homme plus peut-être que dans nul autre port français. • •„ Dès Philippe-Auguste, Cherbourg était port militaire, et Louis XIV, Louis XVI, Napoléon, ne se trompèrent point sur son importance. Actuellement, la rade fie 1.500 hectares ne sert plus seulement aux navi res de guerre, mais encore aux plus grands vaisseaux de commerce du monde. Tout a été bouleversé pour aménager au mieux l'eau et la terre. Une plage artificielle a remplacé un creux inutile, un profond bassin et les énormes bâtiments d'une gare maritime « uuodèle » tiennent la place du 'sable encombrant. Là. on saisit sur le vif l'industrie et l'imagination de l'homme, sa science de l'adaptation. . Il faut monter en haut d'une falaise dominant la ville à l'Est : la montagne du Roule qui recèle un fort, à un peu plus...