Extrait du journal

conversation que je viens d'avoir avec vous. Il ne m'appartient pas de juger si voire subordonné a outrepassé les pré rogatives de l'emploi qu'il délient, mais ce que je puis vous affirmer à nouveau, c'est que jamais je ne lui ai versé un centime qui n'ait eu, par avance, une affectation bien déterminée. Je me croyais autorisé à récompenser le ou les agents qui, hors leur, service, voulaient bien me prêter leur concours ; et, ne pouvant les atteindre: individuel lement, j'avais chargé M. G... de leur remettre ce qui leur était bien dû. Vous vous êtes rendu compte, par la production de mes.livres, que le mon tant des sommes' versées aux agents concorde bien avec celui de mes remises à M. G'.-.. Il n'y a donc à reprocher à ce dernier qu'une « interprétation répréhensible » des devoirs que lui dictait l'amitié qu'il avait, pour moi, je vous demande encore de l'excuser : moi seul suis coupable. J'espère que cette confirmation de fiotrè entretien est bien conçue dans les termes que vous désirez, et vous prie d'agréer,monsieur le Préfet, l'assurance de ma respectueuse considération. Ch. Legrand. Cette lettre contient des aveux dont la gravité n'échappera à personne. Elle perd -le commissaire Paul Guichard, dont la révocation immédiate s'impose. Mais ce n'est rien encore, car nous au rons à publier d'autres documents. C'est un scandale- énorme qui s'ouvre, le scandale de la Franco livrée à l'es pionnage allemand ■ par le gouverne ment de la République et sa police. LEON DAUDET....