Extrait du journal

refait un esprit puiblic à l'Europe tou jours soucieuse de l'esprit de la France et toujours attentive aux démonstrations de son intelligence, comme aux découvertes de son génie. Voyez ce qu'un Gobineau ou un Nietzsche doivent à Renan, à Taine — et même à Tocqueville! C'est pourquoi le combat spirituel a changé d'âme, la victoire a changé de camp. Les expériences subies ont été traduites en idées claires; les échecs violents de ré gimes absurdes ont été compris comme ils le méritaient, et il est arrivé ce que je ne cesse de redire à cette place, à savoir que la révolution a été vaincue partout. Si, pro longée par notre école primaire, séminai re de fanatisme et d'obscurantisme, aidée de toutes les forces de l'étatisme.si l'erreur révolutionnaire est encore défendue en France, elle y a, pourtant, cédé là où l'es prit est libre, partout où une parole libre peut pénétrer. Encore maîtresse du pou voir, elle est réduite à recourir, selon la prophétie d'Auguste Comte, aux « moyens matériels » les seuls qui soient capables de la défendre, mais ses propres esclaves n'en sont pas moins contraints de porter de temps à autre leur bonne petite pierre au monument de la vérité. On vient de lire M. Fournol. Il y a mieux : c'est ce Sue dît et ce qu'écrit l'enfant Pierre ominique, pilier de la République après avoir été fondateur de la section d'Action française de Sartène sous son vrai nom ou pseudonyme de docteur Lucchini et dont je citais déjà, l'autre se maine, tant de beaux témoignages, si beaux que je nie demandais si quelque embûche de M. Emile Roche ne l'aurait point fait disparaître dans unè trappe! Il n'en est rien. Notre Dominique est gaillard, et voici que, pour son retour, il racontait, samedi matin, à ses rouges lecteurs, clairsemés il est vrai, l'histoire des défaites de la Ré volution dans le monde contemporain. Il l'appelle la Foule, quand ir devrait dire la Horde, la petite horde, car ces agitateurs, même traînant des multitudes, ne sont qu'une poignée et leur intérêt dans la vie d'aujourd'hui vaut tout juste une pincée de cendres. L'enfant parle ainsi : Le pas de la'foule en marche (celle de la place de la République vendredi) ce lourd martèlement me rappelle, après les victoires éclatantes sur les généraux blancs, et celles sans lendemain de BelaKuhn et de Kurt Eisner, la longue série des défaites : défaite bavaroise, saxonne, hongroise, les deux défaites de berlin avec la mort de Liebknecht, la défaite sous Varsovie, la Défaite italienne, la défaite de Hambourg, une première dé faite en Autriche avant Dollfuss, les successives défaites chinoises en regard de la seule victoire mexicaine, enfin la grande défaite allemande suivie de l'écrasement de la Commune viennoise, df, l'écrasement de la commune asturienne... Et l'enfant pensait à Irun, nous n'en saurions douter. , l^éiément spirituel de telles défaites...