PRÉCÉDENT

L’Action française, 11 décembre 1938

SUIVANT

URL invalide

L’Action française
11 décembre 1938


Extrait du journal

I. Le vote de « confiance » Le régime parlementaire est décidé ment bien bas. Il y a encore quelques années, des interpellations visant la poli tique générale d'un cabinet qui venait de. surmonter une crise comme celle de la grève générale du 30 novembre dernier, auraient eu pour sanction un ordre du jour fortement motivé, élaboré de concert par les représentants dçs divers groupes de la majorité, se terminant par la l'ormule rituelle «_et repoussant toute addi tion ». Hier, le débat s'est clos par le vote de l'ordre' du jour pur et simple, ce qui, aux _ beaux temps du parlementarisme, signifiait que la discussion qui venait d'avoir lieu ne présentait aucune impor tance. C'est cependant à cette formule pure ment négative que se sont ralliés plus de 300 députés, alors qu'il s'agissait de savoir comment la paix intérieure serait assurée, et comment le pays serait tiré du marasme économique et financier dans lequel il croupit et qui risque d'aboutir à une catastrophe. Après quarante-ihuit heures' de palabres, les députés n'ont pu arriver à fairç savoir quels moyens de salut ils envisageaient. Il est bien clair que si « là. nouvelle majorité » avait tenté de se compter sur un programme tant soit peu net, elle se . serait immédiatement disloquée : telle conception qui aurait agréé aux modérés, aurait été repoussée par les radicaux-socialistes et réciproque ment. Ils n'étaient d'accord que sur un point, conserver coûte que coûte le minis tère, car une crise ministérielle dont la solution appartenait au triste Lebrun, ris quait d'amener les complications les plus graves. Ne pouvant s'entendre sur un pro gramme, ni même sur une formule, si vague fût-elle, radicaux et modérés ont décidé de ne rien décider du tout : de cette façon,' ils étaient sûrs de ne pas entrer en conflit. La caractéristique de l'histoire, c'est que, la question la plus pressante, à l'heure actuelle, vise les finances dé l'Etat, et que la Chambre a accordé sa confiance à un homme qui venait de déclarer qu'il était étranger aux choses de la finance. On le savait du reste, puisqu'on l'a vu changer d'avis en pareille matière avec une facilité vraiment déconcertante, annoncer " un jour qu'il avait toute prête une solution des difficultés de l'heure, et déclarer le lendemain - que cette fameuse solution n'existait pas. Ces pantalonnades, avec la faculté d'oubli vraiment inouïe des Français étaient sorties de la mémoire de tous. Le fait de les évoquer a valu . à Daladier un surcroît de crédit auprès des députés. II. L'égalité devant la loi Régulièrement appelé devant les assises à l'occasion du procès Skobline, Marx Dormoy est venu trouver le président des as sises « par déférence pour la justice », et lui a remis une lettre, dans laquelle "il dé clarait ne pouvoir déférer à la citation qu'il avait reçue. Les motifs allégués par Marx Bornloy sont plutôt plaisants : il ne sait rien de l'affaire criminelle en cours. Marx Dormov aurait pu prendre modèle sur son ancien subordonné Mondanel ; ce-...

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

En savoir plus
Données de classification
  • daladier
  • karl marx
  • dantzig
  • balzac
  • marx dormoy
  • morane
  • léon daudet
  • neumann
  • marcel prenant
  • marcel régnier
  • klaipeda
  • france
  • paris
  • algérie
  • allemagne
  • reich
  • alger
  • new-york
  • dunkerque
  • savoie
  • a. p.
  • collège de france
  • sorbonne
  • action française
  • société des nations
  • maison worms
  • rothschild
  • chargeurs réunis
  • nouvelle compagnie havraise
  • une république