Extrait du journal
une hausse du cours des rentes de 11 % en moyenne; en janvier, « pour les rai sons d'ordre extérieur que l'on connaît », il se serait produit une baisse de 7 à 8 % en moyenne, suivie en février d'une hausse de G à 7 % en moyenne. Nul n'ignore les moyens dont dispose le gouvernement pour soutenir les rentes : en tout état de cause les chiffres fournis par le ministre ne montrent-ils pas la pré carité de ces hausses, puisqu'il suffit de vagues rumetirs pour les ébranler '! On remarquera en outre l'expression : en moyenne accolée à chaque variation des cours. " • Or, Paul Reynaud a signalé lui-même qqp le 4 1/2 1937 avait monté de 20 % : voilà un 20 J/c qui a dû singulièrement influencer la* moyenne de 6 à 7 %. Or, qu'est le'4 1/2 1937? Une valeur à garantie de change. La ^hausse considérable dont elle a été l'objet n'indique pas précisé ment une confiance exagérée du public dans la solidité de notre monnaie. D'autre part, lés rentrées d'or auraient été fort ' importantes : $ Notre stock d'or s'accroît tous lés jours », a déclaré le mi nistre. 1\ a, seulement négligé de faire savoir, ce qui eût été intéressant, de com bien est cet accroissement quotidien. L'or ainsi récupéré n'est pas absorbé par la Banque, dont, l'encaisse ne varie pas : il alimente le fonds de stabilisation • des changes, c'est-à-dire qu'il peiit repartir aussi vite qu'il est venu. En tout cas, les opérations du fonds /en question sont secrètes, de telle sorte qu'il est possible de raconter sur elles tout ce qu'on veut. Paul Revnaud, il est vrai, a déclaré que ce mystère allait cesser et qu'il allait cha que mois publier les comptes du fonds de stabilisation, mais avec « le décalage nécessaire d'un trimestre » ; il sera donc encore impossible de savoir où on en est à l'heure présente. Toutefois ce « déca lage » est préférable au mystère actuel. Attendons les chiffres promis par Paul Reynaud. Jusque là, il est permis de rester scep tique. , Car enfin, lundi dernier, il affirmait qu'il n'était plus question du « problème de la trésorerie s>, et il précisait qu'elle avait des « disponibilités abondantes ». Or. trois jours après, le bilan de la Banque de France accusait une augmentation de la. circulation fiduciaire de trois mil liards, exactement de 2.993.067.435 francs, ce qui porte à 114 milliards la valeur dés billets en circulation ! Que serait-ce si le problème de la tré sorerie existait ? Enfin, paraît-il, « l'ère des économies est ouverte ». Toutefois, il en est des éco nomies comme de la publication des ren trées d'or : elles sont pour un avenir « prochain » . Ce n'est pas la première fois qu'on nous fait pareille promesse. Cette fois elle est sérieuse, car « soixante-dix Rapporteurs » travaillent à la réaliser 1 Pour clore l'énumération de tout ce que nous devons à Paul Reynaud, il faut noter qu'il a parlé aussi du coût de la vie. « Nous n'avons jamais promis autre chose, a-t-il dit, que d'empêcher la hausse en flèche du coût de la vie... (c'est-à-dire) la côtelette à 500 francs. Cela, nous l'avons empêché »....
À propos
Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.
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