Extrait du journal

par exemple, de l'anniversaire de l'Armis tice, vers le 24 juin. La Légion' serait disposée à l'organiser et à en faire les frais, si l'autorité religieuse donnait son accord. Je crois devoir vous prévenir de mon in tention assez à l'avance pour que nous puissions prendre toutes les dispositions nécessaires, et je vous serais reconnaissant de vouloir bien me donner une réponse. Agréez-, Monsieur... l'hommage de mon profond respect. Le chef communal. Or, il se trouve que cette lettre était adressée à un prêtre français et romain déjà fortement remué par la révélation de l'in justice courante et des vœux de répara tion. — Fous pensez si j'accepte, me fait-il l'honneur de m'écrire... Je ne vois pas pourquoi nos lecteurs se raient privés du spectacle bienfaisant de l'accord de ces bons Français. Un lecteur malin dira bien que cela jette à l'eau notre idée de faire coïncider les cérémonies du Souvenir avec la célébration de la fête des Mères au 30 mai. Il me per mettra de lui répondre que ce sera un petit malheur. Au 30 mai ou au 24 juin, n'im porte 1 Et pourquoi pas au 30 mai et au 24 juin. ? Ce qui est intéressant est que les Fran çais libres reviennent sur 1 erreur d'un maléfique oubli que les Français prison niers ne commettent pas. IV. - Sur l'éveil des douleurs On pense bien que, touchant comme je l'ai fait à toutes sortes de souvenirs silen cieux, j'ai dû ébranler au passage bien des cordes de douleurs secrètes, et non sans leur donner aussi lé sentiment qu'elles n'étaient point isolées et qu'une noble par tie du cœur de la France vivait et souffrait avec elles. Il est matériellement impossible de citer toutes les lettres qui nous ont été adressées à ce sujet. Cependant je tiens à donner celle d'un de nos confrères, spécia liste de la politique .étrangère, et qui avait fait sa partie dans le chœur d'esprits ré fléchis qui avertissaient le pays du péril. Il nous écrit : Ai-je besoin de vous dire avec quelle émo tion nous avons lu votre rappel de la né cessité de ne pas oublier ceux qui ont don né leur vie pour la France. Ah oui, vous avez raison. Il faut que des tombes monte un appel de ralliement et d'union. Nous voulons être des premiers Charles MAURRAS. (Voir ia suite en deuxième page.)...