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L’Action française, 14 février 1925

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L’Action française
14 février 1925


Extrait du journal

La « Part » du mutilé La séance de la Chambre s'est terminée si tard, jeudi soir, que nous n'avons pu dire, hier, que l'essentiel des remarques qui s'imposaient. Il nous faut y revenir, car la question est importante. Il s'agissait de régler le sort de ceux que l'on a appelés, dans de pompeux discours, « les créanciers privi légiés de la nation ». Il s'agissait de ré ajuster leurs pensions au coût moyen de la vie. Tout le,monde semblait d'accord sur le principe et les aspirants députés avaient tous pris des engagements formels à ce sujet avant le 11 mai. Mais il fallut bien constater, les élections étant faites, que l'on était beaucoup . moins pressé d'aboutir. Constatant cela et l'impuissance des moyens: parlementaires, les grandes assiciations de mutilés n'eurent d'autres ' res sources que d'organiser à travers Pàris la grandiose manifestation du 11 novembre, dont on n'a pas perdu le souvenir. Alors seulement le gouvernement déclara qu'il était prêt _ à nous accorder satisfaction, mais en même temps il multipliait les chi canes de toutes sortes et les discussions interminables sur l'indice exact qu'il con venait d'adopter. Cela a duré exactement trois mois, jusqu'à ce qu'il cédât devant l'action énergique des groupements, mer credi dernier. L'indice 1.80 étant adopté, nous avions satisfaction? Pour qui examine les choses en détail, il n'en est rien. Le gouverne ment, en effet, refusait d'inscrire au bud get les 1.500 .millions nécessaires au ré ajustement. Tout son effort consiste à au toriser la caisse des pensions à émettre un emprunt à ses risques et.périls, et s'il n'v a pas nn sou dans la. caisse des pensions •les mutilés ne toucheront pas un sou de plus que précédemment. En d'autres fermes le gouvernement nï donne rien, il demande à ceux auxquels il doit réparation d'aller dans le pays, de ville- en ville, de village en village, quêter, mendier, imploier les gens fortu nés de verser une obole, de contribuer à la formation de la caisse des pensions. Ce sont les ressources ainsi obtenues qui seules permettront de faire face à l'aug mentation indispensable réclamée depuis des mois par ceux qui sont sortis de la guerre diminués et amoindris. Ainsi, sous la pression des nécessités immédiates, nous voyons réapparaître, mais déformée, une idée qui nous est chère ici : celle de la part du combat tant préconisée par Maurras, iès 1910. dans ce journal. On nous avait, à Fénoaue...

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

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