Extrait du journal

PREMIER APPEL POUR LÀ KERMESSE DE 1935 Nous voici au 15 août : la moitié de Pété est déjà passée, le soleil n'a plus le même embrasement qu'au temps de la moisson; quand il se couche, sur la iplaine ou sur la forêt, il répand dans l'air un bain d'or tiède qui annonce l'injclmaifion de la saison... L'hiver est encore loin, me direz-vous, et la kermesse d'Action française n'aura lieu que dans la première quinzaine de décembre... Mais non! l'hiver n'est pas loin; la fuite des jours est tellement rapide, et le temps, cette monnaie divine, coule si vite entre nos mains! Pensez dès maintenant à ce que vous ferez pour nous cet hiver, afin de le réa liser sans hâte et sans fièvre. Je répète, pour ceux de nos lecteurs qui nous sui vent depuis peu, ce que les autres savent déjà : nous faisons depuis quelques an nées, à Paris, au moment du congrès qui groupe tous les représentants de nos sec tions des provinces, une énorme vente de produits gastronomiques, dont tous les éléments nous sont donnés par nos abon nés, amis, lecteurs, alliés, sympathisants. Chacun, en l'occurrence, envoie ce qu'il peut et ce qu'il veut. Le vigneron donne son vin; le maraîcher, ses légumes; le maréyeur, ses huîtres; l'apiculteur, son miel; l'épicier, ses conserves; le pâtis sier, ses gâteaux; le meunier, sa farine; le fermier, son beurre, ou sa crème, ou ses œufs et ses fromages; la ménagère, ses pots de confiture ou un bocal de fruits; etc. Comme nous sommes très nombreux, et que toutes les provinces françaises sont représentées dans nos groupements, cela nous permet d'avoir des dons individuels ou collectifs très va riés et excellents^ < Aussi, cette journée de vente connaît chaque année le plus grand succès; elle entre dans le grand public parisien, et nous voyons douze à quinze mille ache teurs se presser autour de nos comptoirs. Le bénéfice de la journée est réparti en tre toutes les œuvres de l'A. F. C'est donc une vente de charité, en prenant ce mot dans son sens plein et élevé. Nous faisons à nos donateurs, quand f...