Extrait du journal

I. - Sur un arrêt de quelques heures Le Docteur Mépris, en qui j'avais placé une confiance excessive, m'a (joué un tour de sa façon, qui doit contenir un avis. En me promettant d'en profiter, je peux dire qu'il n'en reste que l'inquiétude causée à nos amis. Qu'ils me la pardonnent.. Tout le mal s'est réduit, ces jours-ci, à surmon ter les petites misères nées des remèdes énergiques employés si heureusement con tre lui l Ainsi, m'est-il permis de reprendre mes habitudes de vie sous la seule recom mandation de les modérer. Il ne peut m'échapper, il ne me coûte point de re connaître, dans quelles conditions merveil leuses m'est donnée la possibilité de ren dre, peut-être encore, un service public. En en remerciant le Ciel, je tiens à laisser ces merveilles sur un plan .supérieur aux conversations politiques, et même à toute conversation. Mais ce que le dois dire et publier, c'est que je sors d'un vaste bain d'amitiés, d'Action française, si profond, si ardent, si doux, si généreux qu'il excède la mesure comme l'expression. On n'a peut-être pas oublié les témoignages d'affection qui nous furent prodigués pendant l'exode de 1940, tels qu'ils ont été rapportés notam ment dans ma Contre-révolution spontanée. Le bel accueil de tant d'aimis connus et inconnus, demeure très présent à toutes les places de la mémoire de notre cœur. Il comblait tous les espoirs comme tous les vœux. Eh 1 bien, ce comble est dépassé. Il est vrai que nous n'avions pas poussé notre repli jusqu'au Béarn. La tendre et magni. fique hospitalité de Pau m'a donné à sa vourer pendant huit jours entiers la jus....