Extrait du journal
La conférence de Londres qui succède à celle de La Haye ne sera pas beaucoup. plus: facile à suivre.'Elle réserve les mêmes tortu* res aux commentateurs tandis que le public ne sortira de son indifférence et de sonennui que s'il y a des incidents. If faudrait, tout do même essayer de-coniprendre un petit quelque chose à ce qui se passera là-bas. ,, En,fiait d'introduction, nous suivrons le principe d'un habitué des conférences inter nationales qui, dès qu'il s'asseoit - autour d'un tapis vert, regarde tout de suite quels sont les absents. Les présents se voient. Il faut un peu de réflexion pour s'apercevoir de ceux qui manquent et pour découvrir la raison pour laquelle ils manquent Or, ceux, qui manqueront à Londres's'ap pelleront notamment l'Allemagne,' la-, Rus sie, les Etats Scandinaves, la, Turquie. C està-dire qu'on s® propose de résoudre un pro blème d'armements navals pour l'Europe entière sans tenir compte de deux mers essentielles et de leurs détroits, objet de contestations maritimes séculaires et d'ail leurs permanentes : la mer Baltique et la mer Noire. . La promenade de deux navires de guerre soviétiques du côté des Dardanelles vient pourtant de montrer qu'un très vieux pro blème peut renaître là d'un jour à l'autre. Au nord, c'est encore plus compliqué. D'abord, si l'Allemagne est exclue de la conférence de Londres, c'est parce qu'on pose en principe que ses armements navals ont été limités une fois pour toutes par le traité de Versailles. Mais les croiseurs alle mands sont les pflus puissants du monde. Mais les flottes allemandes et russes combi nées tiendraient la Pologne et les pays baltes à la merci d'un blocus. Mais le Danemark, qui est au régime du désarmement intégral, a renonoé à défendre le Sund et les Belts. Le programme de la conférence pour la limitation des armements navals ne tient pas compte de ces situations. Il a proba blement tort. - , ; Autre remarque qu'il faut garder présente à l'esprit pour avoir quelques chances de voir clair dans les discussions. . Les participants à la conférence de Lon dres sont au nombre de cinq, comme à la conférence de Washington. Ce sont les mêmes. Or, si l'on compare leurs idées sur les moyens de prévenir une concurrence des armements maritimes,, on remarque ceci. L'Angleterre, les Etats-Unis, la France, l'Ita lie et le Japon ne sont, sur aucun point important, parfaitement d'accord. Mais, par groupes de deux ou de trois, ces puissances sont du même avis sur un point ou sur: un autre. Par exemple le Japon s'apprête, comme la France, à combattre Pinterdiction du sous-marin à laquelle les Italiens se sont ralliés. Mais le Japon est, comme l'Angle terre, pour la limitation du tonnage par catégories, tandis que l'Italie n'accepte que la limitation par tonnage global, thèse que la France, avec quelques nuances, admet de son côté. En se rappelant ces quelques données, on ne sera pas surpris qu'il se forme à la conférence de Londres des espèces de coali tions passagères qui seront plutôt contre ceci que pour , cela et qui serviront plus à empêcher qu'à faire. — /. B. ——I l II-—Un .1 »———H LA DÉFENSE DES ÉPARGNANTS...
À propos
Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.
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