Extrait du journal

ils qu'on ne les verra pas ? Le moindre bout de drapeau tricolore, le moindre signe de patriotisme militant suffiront à dévouer le plus prudent des bien-pensants aux violen ces de ces pirates. Il faut oser voir clair et parler net si l'on veut marcher droit. Il n'est point de lieu plus exposé que celui de la crainte, ni de bouclier plus dangereux que celui de la lâcheté. II. — Autour de Miramas Dans l'autre fatras : celui des renseigne ments économiques contradictoires qui nous submergent, notre collaborateur Ré mi Wasier apporte un élément de haute clarté. Il nous dit : • — Un article de vêtement est vendu par le fabricant taxé au prix de 86 francs, il a fourni teinture et tissu en sus de la fabri cation. Or, ce même article est vendu 280 francs dans les magasins. Plus de trois fois les prix de gros. — Alors, les magasiniers, leur loyer, leur patente, leurs employés," peuvent ainsi tri pler le prix de revient. — Non, entre le fabricant et le magasin, il y a des intermédiaires qui doublent au moins le prix initial ^.de l'objet. — Mais ils ont leurs frais ? — Lesquels ? — Leurs magasins. — Us n'en ont pas. — Leurs employés ? — Ils n'en ont pas non plus... Alors ce sont des inutiles parasites et dévorants, des monstres auxquels il faut faire la guerre. Evidemment, la bonne guerre ! Celle qui leur est faite par la Coopérative des chemins de fer de Miramas- Les conditions^ rappor tées avant-hier par Georges Calzant mon trent au naturel comment l'association des Cheminots, bien combinée, bien conduite, bien gérée, raccourcit l'intervalle entre le producteur et le consommateur, diminue ainsi la cherté, et en pleine pénurie permet une certaine abondance. La nécessité du commerce n'est pas en cause. Il faudra toujours qu'il y ait des dépôts appelés magasins ou boutiques,...