Extrait du journal

forcé un barrage d'agents, s'est portée sous -la terrasse ' de la buvette du PalaisBourbon, au coin de la rue de Bourgogne, et hue les députés qui. s'y montrent. Des pierres, dit-on;: sont lancées et des vitres brisées. Les agents procèdent à quelques arrestations. Quelques, agents provocateurs qui vou draient faire tomber les patriotes dans un traquenard, crient : « A l'Elysée ! », mais ils ne sont pas suivis. Un cri de « Vive Caillaux l » déchaîne les rires et les huées. Les agents débordés s'énervent. Comme l'on dit à l'un d'eux : « Que voulez-vous faire contre' la foule ? », il répond : « Nous sortirons nos revolvers !» A 11 heures, le préfet réclamera de nouveaux renforts de police. Cependant la garde à cheval est parve nue à dégager les abords du Palais-Bour bon. Un peu après 11 heures, une averse étant tombée, la foule commence à se dis perser , lentement. Toutefois, ce n'est qu'après minuit que le calme revint de vant la Chambre. .L'Elysée en état de siège Toute la soirée, :1e quartier de l'Elysée a été-en état de siège. Non seulement il était interdit de stationner devant, le pa lais présidentiel,- mais;-à une longue dis tance, les rues qui -y conduisent étaient barrées par des pelotons d'agents et de gardés municipaux. '. Certes, là République ne s'est pas sentie populaire dans la soirée-d'hier....