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L’Action française, 24 avril 1924

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L’Action française
24 avril 1924


Extrait du journal

LISTES DE RECONCILIATION ET D'ACTION NATIONALES (Action Française et Union nationale révisionniste) Les LIBERTES, l'ORDRE et la PAIX par FAUTORITÉ ■ ■ ELECTEURS, Vous savez où nous en sommes. L'Allemagne n'a pas payé. Nous payons. Nous n'avons pas la sécurité promise. L'ennemi d'hier emploie l'argent qu'il nous doit à armer contre nous. Nos alliés paralysent nos mouvements et ne rougissent pas de nous réclamer «nos dettes» ! Notre part de la Victoire, c'est : la mon naie dépiéciée, la vie chère, les impôts écrasants, la guerre qui revient. Frangais d'origines diverses, longtemps séparés ou découragés par les luttes des partis : républicains, royalistes oir bonapartistes, réconcilions-nous, il en est temps encore,, pour une action déterminée : parer aux besoins urgents et aux dangers pressants du Pays. Le premier besoin est LA PAIX. Elle est gravement compromise si le souci de la défense nationale, de notre Armée et de notre Marine, n'est pas le premier de tous. Donnons donc ce qui leur est dû à ceux qui se sont sacrifiés pour cette dé fense, car sans eux il n'y aurait plus rien. Des pensions suffisantes aux mutilés et à toutes les victimes de là guerre. Aux sauveurs de la Patrie, la part du Combattant. Avant tout il faut éviter que cela ne recommence. Tous les chiffons de papier, toutes les déclarations humanitaires n'y feront rien si, quand nous le pouvons en core, nous ne mettons l'Allemagne dans l'impossibilité de nuire. 11 faut empêcher ses armements, favoriser l'indépendance de la rive gauche du Rhin, protéger les Allemands séparatistes, aider à la dissociation naturelle de l'artificielle et funeste unité allemande, menace éternelle contre la paix du monde. Quand ce résultat sera atteint, alors les Français pourront, sans, risquer d'être" écrasés par l'Allemagne, réduire le service militaire et alléger le budget de leur armée. Cette politique énergique de la paix à l'extérieur n'est possible que par une politique de PAIX A L'INTERIEUR. Et, d'abord, que l'Etat se consacre aux affaires qui le regardent, qu'il ne se substitue ' pas, pour le seul bénéfice des politiciens, à l'initiative des producteurs. Que, se réservant de protéger le travail national contre la concurrence étrangère, il laisse agir les associations fédérées des patrons et des ouvriers français, confor mément à l'intérêt commun, qui veut la collaboration des cltisses et non pas leur conflit. Qu'au lieu d'isoler le prolétaire, il lui permette de trouver une place stable et honorée dans la société raffermie. Que l'Etat observe le même respect des personnes et des intérêts dans sa conception de l'impôt. Qu'il supprime tous ces impôts vexatoircs qui paralysent l'industrie et le commerce, nuisent à l'épargne, tarissent les ressources du pays, favorisent les rafles de h» spéculation, nécessitent des armées do fonctionnaires, tracassent les citoyens et les obligent, bon gré niai gré, à dcvbnir leurs propres inquisiteurs. PLUS D'IMPÔTS « PERSONNELS », ri'ést-â-clire plus d'impôts sur les salaires, sur le revenu, sur les bénéfices, sur le chiffre d'affaires. — Plus d'impôt Caillauxt REVENONS A L'IMPOT REEL, c'est-à-dire sur les choses, sur les signes de la richesse, principe juste et pratique adopté par la Révolution. Donnons à cet impôt une assiette plus moderne et qui se concilie avec toutes les exemptions voulues pour les produits de première nécessité, avec toutes les justes exonérations pour les charges de famille, avec le respect de l'héritage. Que le budget de l'Etat devienne moins accablant ! Que l'Etat fasse payer l'Allemagne et ne nous laisse pas sur les épaules le poids des réparations ! Qu'il abandonne à l'initiative des citoyens et de leurs associations, en se contentant de les contrôler, l'Enseignement et l'Assistance, d'où les lois laïques, d'origine boche, ont stupidement écarté le. dévouement gratuit des congrégations ! Que, par la vente des monopoles, qu'il gère de façon si coûteuse, l'Etat s'assure immédiatement les capitaux qui relèveront noire change : il ne sera plus réduit à exposer notre indé pendance en sollicitant le secours de l'étranger ! Qu'on écarte enfin l'expédient désastreux de l'inflation et le fléau de la vie chère ! n Mais il faut, d'abord, que l'Etat français ne soit plus paralysé par les vrais profiteurs de la vie chère. Il faut qu'il puisse supprimer les fonctionnaires inutiles tout en payant mieux ceux qui sont utiles ; qu'il puisse échapper au chantage des politiciens et des financiers, arrêter les spéculateurs et faire rendre gorge aux grands voleurs. II faut .qu'il puisse avoir une Police et une Justice. Tout cela sera impossible tant que l'Etat restera concentré tout entier, dans un...

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

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