Extrait du journal
En attendant d'avoir des nouvelles de la Chambre. ... Promenons-nous dedans le bois... et lisons les journaux'. C'est couru. C'est écrit... Mais tout de même! Tout de même! Que l'on puisse 'enchérir sur la mystifi cation Salengro ! que, sous la menace de manifestations, de cortèges, de défilés, plusieurs centaines d'hommes, rassemblés dans un hémicycle, et dont quelques-uns sont doués de raison, puissent avaler la couleuvre ou le crapaud de la provocation fasciste et de l'innocente démonstration communiste, c'est gros, c'est, fort, cela ira., porte, en l'aggravant, au dossier de la Ré publique démocratique et parlementaire. L'optimisme suppose qu'il pourra, « tout de même *, y avoir un peu de nouveau. Le réalisme dit que non : les jeux sont faits, -— pure question de vote ! Question de majorité! Question de Nombre inanimé! Promenons-nous dedans le bois 1 ant que le loup ne viendra pas. , UU LE LOUP... — Prenez garde, le loup, viendra, il va venir, disent nos sages amis de Suisse. Bien. Lisons-les. M. Edmond Rossier dit, à la Gazette de Lausanne, des choses fort sensées dont il faut l'aire un extrait continu : Il s'agissait d'un spectacle de cinéma, organisé par le Parti social français pour les femmes et les enfants autant "que pour les hommes, où aucun discours ne devait être prononcé. Est-ce vraiment à cela que correspondait la concentration de huit ou dix mille communistes ou adhérents? Ces gens avaient-ils pour mot d'ordre de bous culer ou d'exterminer deux ou trois cents malheureux?... Mais l'événement a pris un autre tour. L'émeute, tous les témoins le constatent, a- été soigneusement préparée. Un mot d'ordre n été donné. Les ouvriers affiliés ont quitté leurs usines une heure plus tôt que de coutume. La concentration s'eut faite â Clichy avec régularités ... Les bolchevistes de Moscou, qui ont l'expérience du métier, savent que, pour la conquête, du pouvoir, c'est la préparation qui est tout. Si elle est bien faite, le reste,, c'est-à-dire l'exécution, s'accomplit sans obstacle. Cette préparation a été exactement dé crite; chacun en connaît les modes et, si les partis de l'ordre se laissent surprendre, ils n'auront que ce qu'ils méritent. Il s'agit avant tout du noyautage qui doit s'élargir aussi loin que possible. Il faut avoir des hommes sûrs répartis sur tous les points vitaux qui sont les organes de transmis sion, les postes, télégraphes et téléphones, les centrales de télédiffusion, les trans ports en commun. Avec cela, il convient de préparer des éléments de choc doués d'une mobilité extrême qui ne permettra pas d'évaluer leur force réelle. Une population privée de renseignements sur la situation générale, qui ne sait que ce qu'on juge opportun de lui communi quer, qui sent la rue gardée, est entière ment désorientée et inapte à la réaction. La moindre tentative individuelle se heurte à cette « justice populaire% établie à cha que carrefour. Mieux vaut attendre et obéir. Et si les chefs du mouvement disposent de l'alimentation, de l'éclairage, toute velléité de résistance dans une grande ville est promptement détruite. Il est évident que si des cellules actives ont au préalable désorganisé l'armée, c'est tout avantage. Mais là le travail n'a pas besoin d'être poussé à fond. Que le minis tère de la Guerre soit occupé, que les chefs des différentes unités reçoivent des ordres nouveaux auxquels ils " ne comprennent rien, et eux aussi se trouvent dans une cruelle anxiété. Le contact leur manque. Si l'un d'eux veut entraîner ses troupes, marcher sur la capitale, il risque fort, même s'il parvient à maintenir la disci pline, de ne pas aller très loin. Les voies ferrées sont en plein désarroi; le télégra phe ne fonctionne pas... • Toutes ces choses se sont vues en Rus sie; mais en France la nation est autre ment composée. '' Nos amis de Lausanne nous croient pltis malins que' les Russes, C'est possible. 's. . . Mais c'est peut-être. pour cela qu'on a voulu faire une « répétition » à Clichy. Or, il s'est trouvé que le service d'ordre a fait son devoir : Mais, symptôme heureux pour l'émeute, cette ardeur paraît provoquer en haut lieu une désapprobation attristée. Autre fait encourageant, l'administration est déjà en tamée; la municipalité socialiste de Clichy a pactisé avec les manifestants : on ne sache pas qu'aucun de ses membres ait été arrêté. De même, la victoire se dessi nant, on peut être surpris qu'un si petit nombre de combattants aient été mis en lieu sur. La plupart ont d'ailleurs déjà été relâchés. Cependant les occupations d'usines con tinuent. Les communistes inspirent la Con fédération générale du travail; ils ont im posé leur pouvoir aux syndicats ouvriers. Ces organismes, destinés à un but social et économique, sont maintenant entraînés dans la politique; et la politique qu'on leur inculque n est an secret pour per sonne. Visiblement, si les représentants du pays acceptent tout, c'est qu'ils sont dominés par la crainte d'un mouvement de rues dont on ne se ft ' pas faute de brandir devant eux la me; <.ce. Et ils ne daignent même pas s'apercevoir que, en courbant la tête, ils choisissent le meilleur moyen d'encourager et de préparer un autre mouvemert dont l'émeute de Clichy n'a été que le prodrome....
À propos
Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.
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