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L’Action française, 24 octobre 1931

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L’Action française
24 octobre 1931


Extrait du journal

Si ce n'est pour Lien, mettre dans la tête ■ de ses interlocuteurs que les Français ne veulent pas être exposés, à une nouvelle invasion, M. Pierre Laval se donne un mal inutile en parlant aux Etats-Unis de notre sécurité. Ç'avait été, en 1919, une erreur de comp ter'sur, la garantie, américaine. Une erreur parce que la promesse du président Wilson ne devait,pas être ratifiée par le Sénat de Washington. Une erreur surtout parce que, la ratification eût-elle été obtenue, que la garantie fût demeurée incertaine et précaire, les cas où elle . aurait eu à s'appliquer demeurant toujours contestables. Aussi est-il. superflu de revenir sur cette idée-là. Les Etats-Unis ne sont pas plus dis posés qu'en 1919 à nous donner l'assurance qu'ils courront aux armes pour protéger la frontière du Rhin. Il est même loyal de la part des Américains de ne pas souscrire de semblables engagements qui ne servent qu'à donner des illusions aux pays qui auraient le malheur de compter, dans la suite des« années et des événements et dans toutes les circonstances, sur l'aide d'un autre peuple. Au surplus, les combinaisons d'assistance se heurteront toujours au même obstacle,* qui est la difficulté de définir l'agression. Le fameux protocole de Genève s'y est usé. Et si l'on savait déjà que l'agresseur ne se désigné pas toujours par un me me adsum, l'affaire de Mandchourie vient en outre de prouver que le-véritable agresseur peut très bien ne pas être celui que l'on pense. Si toutefois M. Pierre Laval évoque à Washington l'ombre de la défunte garantie, . c'est pour répondre d'avance aux ouvertures que l'on aLtend de M. Hoover qui tient tou jours à son idée de désarmement et qui la relie à la guérison du mal économique. Mais les choses ont changé, considérable- ment changé depuis quelques semaines. Elles ont tourné en échec pour, toutes les concep tions (qu'on appellera anglo-saxonnes, cette. | façon de parler étant commode) de relève ment de l'Europe et du monde par des sys tèmes qui, tous, impliquent direction, con trôle, limitation, c'est-à-dire intervention contre la nature des choses. A essayer (pour y perdre d'ailleurs de l'argent) de relever l'Allemagne et la Russie, on a rendu l'Alle magne et la', Russie redoutables. Par là même on a posé la question du désarme- ' ment. Se posera-t-elle encore lorsque,, les crédits étant coupés, ni la Russie ni. l'Alle magne n'auront plus les moyens de se don ner des armes ? L'essentiel c'est que ces crédits, double ment funestes, ne soient pas renouvelés, directement ni indirectement. C'est de lais ser faire la déflation et, par la déflation, un assainissement qui ne sera pas ' seulement financier, mais politique. —/. B. '«iiiiiiiiiiiiiiiiiiiimriifiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimuiiiiiiiiiiinmiiiiiiii...

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

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