Extrait du journal

I. — L'avenir " lAux murmures, aux propos de découra gement, aux signes fâcheux de malaise que commènçaient à donner ies meilleurs, le Maréchal vient de répondre : il leur a montré l'avenir. Il a dit aux Légionnaires qu'ils étaient toujours ses soldais, qu'ils ne dépendaient que de lui, qu'ils restaient distincte de tous les autres mouvements : avec lui, ils reconstruiront l'avenir. C'est une des plus grandes paroles que le Maréchal ait adressées aux (Français. Il faut absolument qu'elle soit comprise, et des Légionnaires, et de tous. Car tous plus ou m'oins, Français, Françaises, nous sommes ses soldats et lui devons plus que la fidélité : le travail, l'effort, l'effort et le travail de l'intelligence avant tous les autres. ' * La cause des affreux événements dont l'anniversaire approche réside toute en tière en ce que le Maréchal n'avait pas été compris. Ou bien que chacun avait pré tendu le comprendre avec son commentai re, ses annotations et apostilles, ses petites idées à lui. Or, il s'agissait alors non d'avoir des idées personnelles mais de sen tir et de suivre la grande idée d'une « attitude purement française » et d'une discipline conforme à cette pensée pleine d'espérance et, plus encore peut-être, de foi. Car la foi, ici, et la raison la plus pra tique ne font qu'un. Ou plutôt la raison donne des motifs distincts, que l'autre double de son instinct profond qui les élan ce et les soutient. Rien n'est plus clair et plus net que la règle d'observer, en tout et pour tout, l'intérét primordial de l'Unité française, sans acception de préférence et de répulsion, sans « phobie », sans « philie », derrière celui qui l'incarne et qui, seul, peut, au physique comme au moral, parler, agir, ester en son nom. L'élan national qui répondait en 1940 aux paroles rédemptrices et aux actes sauveurs va se retremper et se renouveler dans la méditation de ces vérités. Et que d'exemples qui les illustrent 1 Voyez seule ment la malheureuse Italie et ses divisions. Voyez ces pauvres « franc-tireurs parti...