Extrait du journal

I. •— L'école de la Montagne « Mes cher? amis. Me voici... » Le ton aisé, cordial, simple et bonhomme du discours du Maréchal à Chambéry ne trom pera personne : du point de vue politique et moral, c'est le plus important de la magnifique série. On v retrouve la haute préoccupation de synthèse effective et réelle qui domine les actes du Chef tout autant que ses paroles, — et l'on y voit au premier rang, — que cela plaise ou non, -r- le souci de res taurer la vie locale de la patrie. Une population aussi sérieuse, aussi patriote, aussi particulariste que celle de la Savoie devait être sensible à de telles i tendances. E!l,e n'a point manqué de répondre avec toutes les [forces de l'enthousiasme. A chaque point de la tournée, les i témoins ne manquent pas de dire et d'écrire: c'est le plus I beau. Patience ! il y aura plus beau encore et l'on vient de 1 sentir poui quoi. - ■ j Belle force de la vérité ! Le Maréchal Pétain juge absoluIment inutile de là farder. Il'use de la légendaire liberté du | soldat. Ce n'est pas lui qui contestera que nous avons chu au 'plus bas gradin de notre histoire. A quoi bon '? Mais le ]grand-art des ascensionnistes est peut-être de' savoir reinoni ter. En Savoie, à l'école de la montagne, ces résidus précieux d'expérience humaiue n'ont jamais cessé d'être sentis, vécus, pratiqués, honorés, — et compris et surtout suivis comme des principes. : Le discours de Chambéry m'a rappelé la devise qu'avait choisie, il y a près d'un demi-siècle, l'école provençale des ! Alpes dite Ecole de la Montagne qui vient de renaître à Em brun l'autre mois : Mountaren (nous monterons). Des Écoles de la montagne proposées au regard et à l'intelligence de toute notre France vont préciser et nuancer leur noble futur ; elles diront toutes :< «'nous remonterons ». Mais . nous remonterons par la voie sûre. Pour remonter nous choisirons la voie de la fondation et de la génération, I Loin d'oublier le principe thomiste que « tes choses, humaines se conservent ou se sauvent par les mêmes moyens qui les ont i engendrées », nous aurons les yedx attachés sur cette éblouis sante lumière; nous ne cesserons pas de nous, rappeler quelle est l'essentielle composition de notre patrie : forte unité cen- ! traie, riches, splendides, innombrables variétés périphériques. Tout part de la, tout y revient. On ne se trompe pas sur notre France tant que l'on tient fermement les deux bouts de la belle chaîne : nationalisme ' et provincialisme. On peut dire , que, hors de là, tout serait perdu. Le bonapartisme unitaire a déjà beaucoup perdu, l'anarchie démocratique a beaucoup perdu aussi. Veut-on remonter ? B faut passer par le même sentier national et royal ; il nous est tracé une fois pour toutes. C'est le seul. Tout ce cjui nous en a écartés, nous à écartés de la prospérité, de la paix, parfois du salut. Tout ce qui nous en a rapprochés, nous a rapprochés de ce qui est, pour le principe, notre havre de grâce. Voilà biea le cas aujourd'hui. Vive le Maréchal ! " . II. — « Le point où l'on déraille » j Nous n'avons aucune envie d'interrompre notre habituel dia logue avec les lecteurs, les uns de passage ou d'occasion et . les autres de -vieille date. C'est ainsi que se resserrent nos amitiés. C'est même ainsi qu'il leur arrive de se former. ' Ces amis inconnus qui nous sont nés à la suite d'échanges d'idées sont souvent, en dépit des divergences et des débats, les plus fidèles et les plus surs. L'un d'eux qui habite Lyon trouve obs-curs certains points de sa manière de voir les choses. Hélas! à qui le ait-il? Nous n'avons jamais cru - posséder la lumière infuse. Les t temps que nous vivons continuent, sur beaucoup d'autres j...