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L’Action française, 28 août 1928

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L’Action française
28 août 1928


Extrait du journal

Quand M. Briand prit la parole, hien, dans -le salon de l'Horloge, on espérait malgré soi que le père putatif du pacte trouverait quelques arguments de nature à donner au pacte une vie réelle, une valeur effective. Il n'en a rien été. M.. Briand n'a même pas essayé de dis siper-les nuées qui dominent le nouveau traité. II s'est contenté de célébrer sur tous les tons sa force morale. Et, certes, ce n'est pas là quantité négligeable. En 1914, nous avions pour nous autres Français,- la force morale, et cela nous a bien aidés. Mais cela ne nous a pas empêchés d'avoir dix départements envahis. D'ailleurs la fores morale invoquée par Briand, la seule force contenue dans le pacte, est-elle bien exis tante ? Pourquoi donc M. Kellogg, hier, en dépit des invitations qui lui avaient été faites et lui ont été renouvelées durant la séance même, a-t-il énergiquement refusé d'ouvrir la bouche ? Lui, le véritable au teur du pacte ! Gette abstention ne peut pas s'expliquer par l'impossibilité où l'on était d'entendre chacun des quinze délé gués prononcer un discours. N'est-ce pas plutôt que M. Kellogg n'a pas voulu parler et qu'on a demandé aux autres délégués de l'imiter afin que ne fussent pas étalés au grand jour les différentes interprétations que chacun donne au pacte? Tout le monde a compris ou a feint, de comprendre que dans certaines occasions, le silence était d'or. Mais la fameuse force morale du pacte ne s'en trouve pas accrue. C'est avec stupéfaction, en outre, qu'on a entendu M. Briand déclarer : / « Frappée désormais d'illégalité, elle (la guerre) est soumise au régime conventionnel d'une véritable mise hors la loi, qui expose le délinquant au désaveu certain, à l'ini mitié probable, de tous ses co-contractants. » . ' . Ainsi, le pacte ne réserve même pas, à coup sûr, cette satisfaction morale à ses signataires! . ' Par intérim : ]. LE BOUCHER....

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

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