Extrait du journal

I. — Les reilommées précaires On a laissé, partir pour l'autre monde, la semaine dernière, sans , fleurs ni cou ronnes, un homme qui avait, sinon joué un grand rôle, du moins tenu une place importante dans la République. S'il était mort vingt ans plus tôt, soit en 1922, il aurait eu des obsèques nationales : n'était-il pas président de la Chambre, candidat éventuel à la. présidence du conseil et même à l'Elysée? En 1942, qui donc se souvenait encore de Raoul Péret? , Une affaire qu'il serait cruel d'évoquer devant, la tombe atfait mis fin, depuis plusieurs années, à sa carrière politique. Du sommet de la fortune, , il avait été précipité dans l'oubli. Mais ce n'est pas de sa chute que nous voudrions parler. Prenons-le, ce Raoul Péret, aux heures brillantes, aux heures où tous les espoirs lui sont permis. Ses mérites étaient-ils à la hauteur de sa chance;? Mort en 1922, on aurait proclamé en vingt discours et cent articles que la France avait fait une perte irréparable. Or, le jour où il a dû quitter précipitamment la scène, nul ne' s'est aperçu qu'il manquait à ïa France. . Combien (1er personnage^ ont connu...