Extrait du journal

I, — La communion des Saints Non, nous n'aborderons pas les parages de la grande féri^ catholique tans y con vier la poésie et sans écouter — comme nous y invite, avec ironie, un sot che vronné, —' le plus grand des poètes, ou l'égal des plus grands, Mistral. - Nous réciterons donc l'admirable poème de la Communion des Saints : Elle descendait en baissant les yeux, l'escalier de Saint-Trophime. C'était à l'entrée de la nuit, on éteignait les cierges des "Vùpres. Les Saints de pierre du portail, comme elle passait, la bénirent,' ■ et de l'église à sa maison, avec les yeux l'accompagnèrent. Car elle était sage ineffablement, et jeune et belle, on peut le dire ; et dans l'église nul peut-être ne l'avait vu parler ou rire. Mais, quand l'orgue retentissait, pendant que l'on chantait les psaumes, elle croyait être en Paradis . et que les Anges la portaient I » Les Saints de pierre, la voyant sortir tous les jours la dernière sous le porche resplendissant et s'acheminer dans la rue, les Saints de pierre bienveillants avaient pris en grâce la fillette ; et quand, la nuit, le temps est doux, ils parlaient d'elle dans l'espace. < Je voudrais la voir devenir, disait saint ."ean, nonnette blanche, car le monde est orageux et les couvents sont des asiles ». Saint Trophime dit : « Oui, sans doute ! mais j'en ai besoin dans mon temple, car dans l'obscur il faut de la lumière, et dans le monde il faut des exemples ». * O frères, dit saint •Honorât, cette nuit, dès que luira la lune sur les lagunes et dans les prés, nous descendrons de nos colonnes, . car c'est la Toussaint ; en notre honneur la sainte table sera mise... A minuit, Nôtre-Seigneur dira la messe aux' Aliscamps »....