Extrait du journal
Sur l’Emprunt d’Angleterre. Le génie de Pitt pénétrerait-il donc encore jusque» dans l’enceinte du corps législatif ! le croirez-vous, citoyen , nous écrit un abonné ; c’est par la bouche d’un représentant patriote , que s’est exhalé hier le souille empoisonné de cet exécrable ministre. Veut-on doncencore faire renaître ces jours d’inquiétude et de crainte qui précédèrent le 18 fructidor ? Veut - 011 nous taire entendre encore cet orage sourd qui gronda sur nos têtes pendant plus de trois mois ? Veut-011 renouvelle!* cette lutte scandaleuse qui lit pendant longtemps l'espoir le plus doux de nos plus cruels ennemis .’ Oui je le crains, et vous partagerez mes inquiétudes , quand vous saurez qu’avant-hier, sur les deux heures, dans une des salles du corps législatif, un député s’adressant à une vingtaine de ses collègues, parmi lesquels étaient quelques particuliers , leur dit , en parlant du message du directoire relatif à la descente en Angleterre : N’cn doutez pas , citoyens , on veut nous dépopularisc. on veut nous faire créer des impôts pour nous lairedét.ster du peuple, et si nous sommes sages nous ne donnerons pas dans ce piège : est-ce erreur V estace perfidie i Je ne sais ; mais si l’fit lui-même eût voulu jeter la pomme de discorde entre le corps législatif et le directoire , il 11 aurait pas employé un argument plus adroit pour séduire des hommes que leur amour pour la république porte à tout faire pour gagner , ou plutôt jour se conserver la voix du peuple aux assemblées prochaines ; mais qu’ils se trompent grossièrement ceux qui croient que le peuple français ne désire pas autant que le gouvernement la destruction de la tyrannie des mers ! Qu’ils jugent mal le peuple , ceux qui ne sont pas persuadés d avance de son empressement à contribuer à un œuvre d'où dépend la paix de l’univers entier ! Qu’ils s'abusent étrangement ceux oui espèrent se populariser en jettent des torts sur U* directoire , parce qu’il demande que chaque individu contribue le plus justement et le moins généreusement possible au dernier effort qu’il lait pour assurer la paix, ressusciter le commerce , el donner à la grande nation la place qu'elle doit avoir sur lu vaste étendue des mers. Mais , non.... ; le peuple ne peut plus être trompé .• les derniers mois de l’an ô sont encore trop présents a sa mémoire pour qu’il ne vole y?des eunentis dans ceux qui voudraient encore dénigrer à ses yeux le gouvernement , connue l’étaient, ceux qui voulurent le faire, avant la mémorable journée qui lui donna la paix avec l’Autriche. Le peuple ne peut plus considérer comme mauvais citoyen» ceux qui y tirent si généreusement 2 5 millions dan» la souscription qu ils s empressent d'ouvrir ■ il ne peut plus voir en eux que de véritables amis «le leur pays qui , pour avoir balancé quelque temps entre 1 ancien et le nouveau régime , ne doivent pas mob » être amollis avec empli essuient, ! grisou ils s as...
À propos
L’Ami des lois est un journal révolutionnaire jacobin fondé par François-Martin Poultier. D’une grande influence, avec plus de 5000 abonnés, le Directoire essaya à plusieurs reprises, sans succès, d’acheter Poultier au moyen de subventions, parvenant uniquement à intégrer quelques articles dûment légendés. Une partie de ses pages, assez importante pour l’époque, était consacrée à la publicité, et elles étaient à destination des républicains fortunés.
En savoir plus Données de classification - pitt
- angleterre
- vendôme
- autriche
- europe
- cher
- la république
- république française