Extrait du journal

La scène sanglante qui s’est déroulée mardi soir à Bagnolet, entre socialistes de France et communistes, et au cours de laquelle l'agent de police Fargeas a été tué d'une balle en plein front, nous donne la regrettable mais salutaire occasion de revenir sur un sujet que n'ont épuisé ni les campagnes antifascistes de L’Humanité ni les réquisitoires enflammés du prophète de la Sociale, Léon Blum. Il s’agit toujours de savoir de quel côté de la barricade sont les assassins, les « pétroles », les pillards de magasins et autres indésirables dont le courage et la force ne sont faits que de la faiblesse et de la lâcheté des pouvoirs publics. Il s’agit toujours de savoir dans quelles poches se trouvent les pistolets automatiques, les grenades à main, les matraques et les couteaux à cran d’arrêt. Et jusqu’ici l’index accusateur de Cachin, le regard haineux de Léon Blum s’étaient inévitablement tournés vers les groupements d’anciens combattants, vers les ligues patriotiques, voire même vers les associations d'officiers de réserve, tous et toutes confondus dans Un même ressentiment et cloués au pin lori par les vertueux représentants de la IP et de la IIIe Internationale. Et les chefs du Front commun de donner le ton aux chœurs communistes chargés d’attaquer l’antienne, désormais rituelle, du « désarmement des ligues fascistes »....