Extrait du journal

« Avec celui-là (le communiste), disait-il un jour à Georges Suarez, le radical n’a aucune affinité, du moins je le crois. Le communiste nie la patrie; il nie le suffrage universel, il nie le progrès; il n’aperçoit qu’une solution simpliste : la révolution violente et destructrice. Il entend poursuivre, par tous les moyens, la dictature réelle de la classe prolétarienne. Il lui réserve à elle, et à elle seule, comme une juste revanche des souffrances qu’elle a subies, et que nous ne songeons d’ailleurs pas à nier, le droit de prendre la maîtrise de la société moderne, de dominer par la force non seulement les classes possédantes et bourgeoises, mais encore les classes intellectuelles, et de les courber sous sa dure férule. Nous pensons fermement que le point d’aboutissement d’une telle doctrine, si par malheur elle triomphait. serait une régression sociale absolue et une source pitoyable de misères. C’est pourquoi la doctrine du parti radical est en contradiction complète avec celle du parti communiste. Nous ne croyons pas à la vertu de son idéal et, au surplus, nous rejetons la lutte des classes. »...