Extrait du journal

en comparaison avec le premier semestre de 1932, de 405,3 millions de; rcubles-or (environ 4.864 millions de francs-papiers) à 190,9 millions. Ainsi, à titre d exemple, les importations d’Allemagne qui étaient de 189,9 millions pour les premiers six mois de 1932, sont tombées à 99 millions. Rai-: sons politiques, dira-t-on, le régime hitlérien entravant les relations commerciales avec PU.R.S.S. Erreur ! car on observe exactement la même baisse dans les achats soviétiques en Angleterre (18,2 millions contre 51.8 millions), en Italie (9,4 millions contre 19 millions) et aux Etats-Unis (5,8 millions contre 19,3 millions). Qu’est-à-dire? ? C’est que les anciens ! clients de l’U.R.S.S. refusent de se laisser gruger plus longtemps. On sait, en effet, que les Soviets n’achètent qu’à crédit ; ils payent en traites qu’on se voit obligé d’escompter à des taux usuraires chez des prête-noms de Moscou, qui rachètent ainsi ses obligations à moitié prix ; sinon les traites s’accumulent dans les portefeuilles des banques et des exportateurs. Encore ceux-ci ne perdent-i’,s pas tout, car l’Etat garantit un certain pourcentage des obligations soviétiques ; ces sommes, en fin de compte, sont donc payées par le tré| sort, c’est-à-dire par le contribuable....