Extrait du journal
Où eu est la queillea de Xenchàlel t La note publiée hier, en tête de la partie non officielle du Moniteur, appelle naturellement l’at tention sur l’état des négociations relatives à la question de Neuchâtel. Nous avons dit très-claire ment, en temps opportun, notre opinion sur la manière dont cette affaire devait être conduite et dénouée. A nos yeux, le point de départ, la base de toute négociation devait être le rappel de la Suisse aux traités qui placent sa constitution, en même temps que sa neutralité, sous la garantie de l’Europe. Cette résolution devait rencontrer une certaine résistance de la part du parti radical et unitaire à qui sont livrés, depuis plusieurs an nées, tous les pouvoirs de la Confédération; mais cette résistance n’était peut-être pas aussi difficile à vaincre qu’on se l’est figuré. En tout cas, la France, à qui le premier rôle revenait de droit dans cette affaire, en serait aisément venue à bout. Les événements qui se passent en Suisse nous ont souvent reportés aux souvenirs de 1802. Il suffit alors (l’uue brigade commandée par le général Ney pour avoir raison, en très-peu de jours, d’un mouvement qui ressemblait beaucoup a celui qui s'est produit il y a quelques mois. En admettant qu’elle eût exigé plus de temps et d’efforts, cette victoire remportée, au nom du respect du aux traités, sur le parti qui se croit appelé à révolutionner l’Europe, eût été d’uu ex cellent effet, au moins sur le Continent. Ou a mieux aimé transiger, terminer l’affaire par une sorte de compromis. Les Puissances mé diatrices ne pouvant mettre la Prusse et la Suisse d’accord, n’ont donné raison ni à l’une ni à Vau tre; elles ont essayé de terminer l’affaire par une sorte de jugement d’arbitres, où il est tenu compte des faits plus que du droit et des principes, mais que notre intention n’est pas de discuter en ce moment. Il parait que cette transaction a été parfaite ment accueillie à Berne, et que le Conseil fédéral est prêt à la signer des deux mains. Elle a soulevé au contraire de sérieuses objections à Berlin, et on se l’explique aisément quand on compare le projet de traité publié par le Bund et ce que tout le monde connaît des propositions du Roi de Prusse. On a déjà fait remarquer les modifica tions qu’a subies l’article portant restitution des biens ecclésiastiques confisqués en 1848, et le re jet absolu de celui qui était relatif à la révision de la constitution cantonnale de Neuchâtel. Mais il y a entre le projet de transaction et les propo sitions royales une autre différence qui n’a pas etc remarquée jusqu’ici et qui est importante. Le Roi avait formellement stipulé que toutes les charges pécuniaires, résultant de l’exécution...
À propos
La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.
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