Extrait du journal
Attitude de la France dans le* affaires de la Chine. La correspondance parisienne du Nord, dont nous avons publié hier quelques lignes, revient, avec de nouveaux détails, sur l’attitude que le gouvernement français compte prendre dans les événements qui se passent ou se préparent en Chine. Après avoir affirmé , de la manière la plus positive, que, malgré tout ce qui a été dit de contraire, « la France n’envoie pas de trous pes de débarquement pour opérer en Chine,» le correspondant ajoute ; La France — ce point est essentiel à fixer —ne déclare pas la guerre à la Chine. Elle ne s'associe pas aux entreprises militaires que l’Angleterre peut considérer comme nécessaires pour elle à la suite de l'incident de Canton. Elle a deux choses à faire en Chine : réclamer satisfaction du meurtre de M. Chapedelain1, missionnaire assassiné l’an née dernière, et obtenir de nouveaux traités de com merce. Cette situation, on le voit, n’est pas la même que celle de l’Angleterre, qui a d’abord à poursuivre la guerre déjà engagée à Canton, entre elle et la Chine. Il "y aura donc, non pas une action commune, sur tous les points, des forces des deux pays, mais une action combinée pour le but qu’ils poursuivent en commun : de nouveaux traités et l’ouverture de la Chine au commerce du monde. Sur ce point les commis saires, lord Elgin et le baron Gros, et autant que cela sera nécessaire, les escadres devront agir de concert. En conséquence, l’escadre française a été composée de manière à pouvoir remonter les fleuves, et rendre ainsi l’action assez sensible au gouvernement chinois pour l’obliger aux satis factions et concessions qui seront réclamées de lui. La France va, en Chine, agir pour son propre compte, dans la mesure de ses convenances, sui vant ses intérêts et sa dignité. Il y a, cela est vrai, dans ce qu’elle veut y faire, une œuvre de civilisation, d’intérêt universel, pour laquelle elle agira de concert avec l’Angleterre. Mais l’empe reur Napoléon n'a pas pensé que la France d’au jourd’hui dût laisser l’Angleterre travailler seule à ouvrir la Chine au commerce du moude. II es père, d’ailleurs, que le commerce français saura prendre sa part des nouveaux éléments d'activité, des nouvelles sources de prospérité qu’il va met tre à sa disposition. Après les développements que nous avons donnés à notre opinion sur cette question , nous pouvons nous dispenser de toutes ré flexions au sujet de cette correspondance. Le principe qu’elle donne comme la base adoptée de toute notre conduite dans cette affaire, est excellent d’ailleurs. « La France va en Chine » agir pour son propre compte, dans la me»sure de ses convenances, suivant ses intérêts » et sa dignité. » C’est ce que nous deman...
À propos
La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.
En savoir plus Données de classification - bogota
- buchanan
- golowine
- bulow
- martinez de la rosa
- howe
- pélissier
- miguel garcia
- letellier
- beldo
- chine
- france
- paris
- angleterre
- londres
- copenhague
- malaga
- smyrne
- monténégro
- iéna
- sénat
- s. a.
- honda
- parti républicain