Extrait du journal
sentant de Dieu, ceux qui, devant le boulet qui hurle, devant la mitraille qui grouille, devant la balle qui siffle, devant la bombe qui rugit en fendant l’air, restent droits et calmes. La messe se poursuit : vient la bénédiction ; au moment de l’élévation, le clairon sonne aux champs. A ce moment le plus solennel de tous, aucun bruit ne se fait entendre daus les camps, si ce n’est le clairon de l’autel et la grande veix de mille canons qui, un instant, avait semblé se taire pour former au moment de la bénédiction, une immense salve au pieux sacri fice. Soyez assuré que moi, pauvre soldat, enfant de la guerre, je ramenais ma pensée vers Dieu, et que dans ce court espace de temps, ma jeunesse, ma vie passée, les leçons de ma bonne vieille mère, les sages conseils du brave curé qui m’avait fait faire ma première com munion, tout cela fut présent à ma pensée ; et d’un demi-païen que j’étais dix minutes avant, j’étais de venu le disciple dévoué d’une religion qui fait de tels miracles et qui donne au cœur de si douces espéran ces et de telles consolations. Depuis lors, tous les di manches, une pareille messe se dit, je me fais un cas de conscience d’y assister ; Je crois valoir mieux comme homme et comme soldat en sortant de là; car je me dis, ma mère prie pour moi, aujourd’hui moi je paie ma dette aussi, car je prie pour elle. La prière du soldat qui peut-être sera mort demain, et qui sans s'occuper de lui, demande a Dieu du bonheur pour sa vieille mère qui n’a plus que lui pour consolation, doit monter au ciel tout droit. En sortant de là, je marche gaiment à la tranchée ou au combat, en me disant : en avant, ta mère prie pour toi et Dieu veille sur toi !— Pour extrait : Barile....
À propos
La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.
En savoir plus Données de classification - berlioz
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