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L’Assemblée nationale, 11 mai 1855

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L’Assemblée nationale
11 mai 1855


Extrait du journal

bises de novembre. La femme et son conducteur s’approchèrent ; alors Bavolet sauta sur la berge, et les abordant le chapeau à la main : — Madame, dit-il avec respect, venez, nous n’a vons pas une seule minute à perdre ; lorsque nous serons en pleine mer, alors nous remercierons Dieu de vous avoir protégée. Venez... Et il lui offrit sa main et la fit entrer dans la barque où son conducteur entra aussi. L’émotion d’Hector était si violente qu’il n’avait pu ni faire un pas, ni pousser un cri. Il s’était assis défaillant à l’avant de l>i barque, étreignant de sa main crispée le bras de Gontran. Le cavètl’er qui accompagnait la fugitive n’avait noint ouvert la bouche et cachait soigneusement son visage. • Bavolet et ses oncles pensèrent que C était quel que grand personnage de la cour d’Elisabeth qui désirait garder l’incognito et les quitterait avant d’arriver à Ramsgate, où ils monteraient à bord du Royal-Courier. — Allons ! dit Bavolet au batelier qu; coupa. l’amarre et repoussait son embarcation au large, oriente ta voile, mon maître, et file vite. — Le vent est bon et souffle de terre, répondit le batelier, la marée qui descend rend l’onde rav pide, mon canot est le plus léger qu’dn ait vu de 'Londres à Douvres ; dans quatre heures, Messeigneurs, nous serons à Ramsg&te. La fugitive, appuyée sur le bpas (Je Bavolet, s’assit à l’arrière de la barque, tandis que son conducteur allait prendre place à l’avant, à côté d’Hector qui tremblait toujours, — Monsieur, murmura-t-elle alors à l’oreille de Bavolet et d'une voix émue, je sais à qui je dois mon salut,,, — Madame... — A vous d’abord, continua-t-elle, et puis à lui, à lui, le noble cœur que j'ai méconnu si long temps... à lui qui, à cette heure même, s’éloigne de ihoi par amour et par respect... Cher jleçtor. La voix de cette femme était pleine de larmes j...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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Données de classification
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