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L’Assemblée nationale, 12 février 1855

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L’Assemblée nationale
12 février 1855


Extrait du journal

fumée se dissipe, et, au bout du compte, le public prouve qu’à lui et à lui seul appartient le droit de faire 1rs réputations et Jes succès. La pièce de M. Emile Augier — il n’y a que ce nom sur l’affiche — avait assure t-on, séduit et en quelque sorte fasciné la direction si habile du Gym nase, qui avait mis un prix exagéré à la posséder. Cette prédilection n’a peut-être pas été complète ment justifiée; on voit ainsi dans les familles des tendresses aveugles pour des enfants dont la flatte rie a caché les défauts. D’après le proverbe d’où est sorti le titre de la pièce du Gymnase, cette Ceinture dorée qui v riait moins que bonne renommée «dessinait jadis la taille de ces femmes si choyées aujourd’hui par le génie de nos auteurs dramatiques. L’auteur de l’ouvrage qui nous occupe, a changé tout cela. Cette fois, elle est portée par un brave homme, excellent père de famille, honnête citoyen en apparence, mais dont la conscience fut peu timorée k l’égard de l’argent et de la fortune de ses frères. On ne fait pas impunément un accroc à la sa gesse des nations, et si M. Roussel, c’est le nom de ce respectable citoyen,* porte une ceinture dorée de trois millions, qui depuis trente ans lui sont lé gitimement acquis, je ne sache tpi’un puritain, un quaker, un know-nothifg qui refuse, à cause de celle du père, de dénouer la ceinture virginale de la charmante Caliste, auge adorable de dix-huit ans et unique héritière de ces trois pauvres pemillions qui ne trouvent pas à se placer. Faut d'là vertu, pas trop n'm faut, et c’est une rude vertu que celle de M. de Trelan; il a raison de vouloir aller eu Perse, seulement il a le tort d ôtre toujours à la veille de partir et de ne partir ja mais. Un homme de cette rigidité et qui débite à son amoureuse et à une jeune lionne du monde pa risien de si belles tirades sur les délices de la pau vreté, n’est fait ni pour la société, ni pour le le mariage ; sa femme et ses enfants n’obtiendraient...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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Données de classification
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