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L’Assemblée nationale, 13 novembre 1857

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L’Assemblée nationale
13 novembre 1857


Extrait du journal

d'inégalités, plus d’arbitraire; si néanmoins l'Occident reste débile, c’est donc qu’il lui manque ce qui Lut la force ; c’est 'donc que la force n’est ni dans les renversements ni dans les triomphes de pouvoir, ni dans les splendeurs de fortune, ni dans les habiletés de politique ; c’est donc que la force est quelque chose de moral, qui saisit les âmes parla foi et non les corps par la discipline ; et lorsque l’Occident s’est amusé à se détacher de cette espèce de force, c’est donc qu'il ‘est condamné aux débilités et aux défail lances. — Lauréntie. Le Cmstilulionnel revient sur la critique qu’il a déjà faite de la constitution des banques amer;* caines, et répond ainsi aux observations dont -es premières réflexions ont été l’objet Les banques américaines sont basées sur un faux principe. La condition essentielle des billets rie ban que étant d'être remboursables contre espèces à pré sentation, d’ètre perpétuellement exigibles, il est facile de comprendre que la limitation de l’émission doit reposer, non pas sur des dépôts de valeurs, si bonnes qu’elles soient, mais sur l’encaisse métallique. Si l’on ne tient pas compte du rapport nécessaire qui doit exister entre l'émission et l’encaisse, si l’on met en circulation plus de billets que ue comporte le mon tant des espèces que l’ou possède, on se trouvera, aux moments de crise, dans la nécessité de manquer à ses engagements. Toutes les valeurs en dépôt n’y feront rien. Il faudra.que la Banque, malgré toutes les garanties qu’elle pourra avoir entre les mains, refuse de (rembourser ses billets. Quelle est l’obligation, sous le rapport de l’en caisse, imposée aux Banques de New-York ? La loi exige seulement que chaque Banque ait une réserve en espèces égale à 12 1|2 0[0, soit uu huitième de sa circulation en billets. Ainsi, tandis que la plupart des institutions européennes croient nécessaire d’avoir uu encaisse égal au tiers de leur émission; les Banques américaines ne sont astreintes qu’à une proportion d’un huitième. Il n’en faut pas davantage pour expli quer la situation où elles se trouvent aujourd’hui. Une réserve métallique d’un huitième peut suffire aux jours de confiance et de prospérité; mais elle est bien vite épuisée dans les moments difficiles, quand les faillites se succèdent, quand le public vient pré senter les billets au remboursement, quand il vient retirer ses épargnes et ses dépôts. — J. Bv.rat. Le même journal approuve les décrets qui j ermettent l’exportation des céréales et la vente aux distilleries* 11 se flatte même d’avoir contribué à en hâter la promulgation, et est tout près de s’en faire un titre à la reconnaissance des cultivateurs. La Mouche du Coche est dépassée. Le Pays s’occupe longuement de la crise finan • cière. Il s'attache à démontrer que des lois de douane tendant à arrêter la sortie de l'or on la frapper d’un droit suffisant pour l’empêcher, ou au moins pour la ralentir, seraient de mauvais ex pédients bien plus onéreux à notre commerce que l’élévation de l’escompte. Il annonce uu second article pour combattre le cours forcé des billets de Banque, et termine par les lignes suivantes : Il nous suffit de renvoyer nos lecteurs à l'admira ble lettre adressée, ce matin, par l’Empereur, au ministre des finances, et qui oppose les résolut mus bien arrêtées d’une droite et .calme sagesse à les entraînements irréfléchis. — Auguste Vitu. Que n’a-t-il commencé par là? La Patrie ne peut se dissimuler que c parmi » les circonstances qui ont préparé le changement • qui vient de s’opérer en Belgique, il y en a eu de. » fâcheuses; et nous sommes forcés, ajoute-t-elle, ” de rappeler au nouveau cabiuet, non* a titrf. de » reproche, mais comme enseignement, que ses » chefs ont reçu il n’y a pas longtemps, la visite » de l’émeute. »„0n se souvient même que l’é meute, avant d’aller visiter MM. lîogier et FrèreOr bail, avait d’abord déposé s$ carte chez les pau vres et pieux Frères de la Doctrine chrétienne,’ chez les Petites-Sœurs des pauvres,- et dans plu sieurs autres maisons élevées pour servir d’asile et assurer des secours aux orphelins et aux mal heureux. Malgré ce souvenir, la Patrie, voit avec confiance j’avénement du nouveau cabinet, et elle loue eu particulier la sagesse, le bon sens supérieur du roi Léopold, en qui elle voit le véritable type du roi constitutionnel : attentif aux besoins et aux vrais...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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