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L’Assemblée nationale, 21 avril 1853

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L’Assemblée nationale
21 avril 1853


Extrait du journal

avec surprise : et peut-être en ce moment quel ques-unes des choses que Mme Lifford lui avait di tes dans leur long entretien, lui revinrent à l'es prit ; car sa manière changea, et s’asseyant comme elle le désirait, il essuya son front avec son mouchoir et lui demanda comment elle se trouvait après une journée si agitée et si fatigante. Elle s’était assise vis-à-vis de lui, sur une des branches inférieuns de l'orme, le bras enlacé au tour d’une autre branche et touchant à peine le sol du bout du pied. — Je suis très-bien, Père Lifford. — Vous n’en avez guère l’air ; vous n’avez pas la moindre couleur aux joues. — C’est la chaleur. — Ou plutôt c’est que vous avez veillé trop tard. — Oh ! non, je n’ai jamais mieux dormi de ma vie. — Que faites-vous là? Elle effeuillait la branche et faisait tomber les feuilles sur le livre qui était à terre. Il poussa les feuilles et retourna les pages du bout de sa can ne. — Un roman italien ! de quel profit il vous sera ! Ah! Gertrude, ce n’est pas de cette façon que vous vous préparerez une fin comme celle à laquelle j’ai assisté aujourd’hui. — Aujourd’hui! avez-vous vu mourir quelqu’un aujourd’hui ? — Oui, une jeune tille à peine plus âgée que vous. — Est-ce auprès d’elle que vous avez été appelé hier ? — Oui, et elle est morte ce matin. — Résignée ! — Oui, plus que résignée, très-heureuse. — Avait-elle été heureuse sur la terre? — Oui, personne dans sa positionne pouvait l’être davantage. — Etait-elle aimée de quelqu’un ? — De ses parents, de ses frères et de ses sœurs, et elle était fiancée à un jeune homme qui l’aimait lieaucoup. — Alors je ne suis pas surprise qu’elle soit morte heureuse, - — Que voulez-vous dire ? — Je veux dire qu’elle a eu sa part de bonheur, qu’elle a dû être^ bonne et qu’elle était, par consé-...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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Données de classification
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  • a. letellier
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