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L’Assemblée nationale, 24 avril 1857

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L’Assemblée nationale
24 avril 1857


Extrait du journal

Pour la première fois de sa vie, et probablement grâce à l’émotion violente qui développait toutes ses facultés, Dennyson sut lire dans le cœur d’une femme. — Eh bien! soit, s’écria-t-il en tendant la main à la jeune fille ; à la volonté de Dieu!... Sur mon honneur, Betsy, continua-t-il, vous êtes une noble jeune fille, et je vous aime de tout mon cœur ! Le regard qui accompagna ces paroles fit tres saillir Betsy d’orgueil et de bonheur. Furieux de ne pouvoir atteindre les chiens qui aboyaient autour de lui, l’éléphant prit epfin le parti de s’adresser à d’autres adversaires. Enton nant une bruyante fanfare, il s’élança sur le capitaine et sur la vaillante Hollandaise. Dix pas tout au pki s l’en séparait. Le capitaine attendait pour tirer que l’éléphant se présentât dans une bonne position. Il se décida enfin à faire feu. Sa balle l’atteignit à la tempe. Avant que maître Klow eût parcouru cinq autres pas, il reçut en core les deux balles du fusil que Dennyson avait rechargé, et celle de la carabine de Betsy. Au moment où le colosse, inondé de sang, allait tou cher de sa trompe ses deux adversaires, Denny son saisit la jeune fille dans ses bras et prit la fuite avec elle. L’éléphant s’élança après eux. Quoique le capitaine dévorât l’espace et fit de brusques crochets, l’animal furieux le serrait de près. A chaque instant, Dennyson croyait voir sa terrible trompe suspendue sur la tête de Betsy. Quant à la jeune fille, les deux bras passés au tour du cou de l’officier, la poitrine haletante et le cœur ému, bouleversée par une indicible émo tion, une sorte d’enivrement lui faisait presque oublier le danger. En ce moment, Stronboy accourait au secours du capitaine, auquel il amenait un cheval. Obligé de lutter à la fois et contre son propre cheval et...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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