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L’Assemblée nationale, 25 avril 1857

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L’Assemblée nationale
25 avril 1857


Extrait du journal

tentation île le,- publier, il est trop tard, et l’on blesse une autre sorte de pudeur : on amène un rapprochement entre ce déclin de la vie qui ne devrait plus songer qu’aux choses graves, et ces jurrnilia pareils à des fleurs fanées ou à îles fla cons éventés ; entre le rose et frais visage qui inspira ces strophes amoureuses, et l’irréparable outrage des ans qui ont blanchi ces blonds che veux, courbé cette taille élégante et ridé ce front charmant. Ce qui était tout à l’heure l’indiscré tion d’un jeune étourdi, devient alors le radotage d’un vieil impénitent. M. Paul Nibeile a mieux fait : il s’est gardé à lui-même ses poétiques se crets, assez longtemps pour qu’une inspiration plus calme et plus haute vînt couronner et con sacrer les visions de sa jeunesse ; pas assez pour qu’il y ait la moindre dissonance entre son âge et ses vers ; il est loin, bien loin encore de ces pentes rapides où tout s’incline et se précipite vers l’ombre ; parvenu à mi-côte, il jette un regard en arrière, et revoit, baignées dans la bruine matinale, toutes les fraîches images ^tii ont accompagné sa première étape. Ce rayonne ment d’un soleil d'avril dans le brouillard du matin, ce mélange de lumière et d’obscurité, flot tant à travers le paj'snge, et saisi par le poète à cette heure transitoire où l’illusion s’éclaire sans se dissiper et s’apaise sans se refroidir, voilà ce recueil des Crépuscules. Un autre bonheur, un autre mérite de la poésie de M*. Paul Niltelle, est de n’appartenir à aucune école. Il n’y a pas, dans tout son volume, un seul vers qui ait besoin dé s’appuyer sur une poétique d’après coup, ou qui soit écrit d’après telle ou telle méthode, débattue par les adeptes et les raf...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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