Extrait du journal

et dont elle exigea le paiement immédiat. Il lui jeta une pièce d’or. — C’est ma dernière, la voilà partie. Ainsi donc, mon jeune ami, il s’agit de me mettre en mesure de sortir d’ici aujourd'hui ; vous voyez que mes finan ces ne sont pas brillantes. Je compte sur vous. -y En vérité, monsieur, je ne vous comprends pas, dit Ninian, en le regardant fixement. Il me semble que quand on est dans la situation où vous vous trouvez, on n’a qu’une chose à faire, c’est d’abandonner à ses créanciers ses biens et de dé poser son bilan. Voilà ce que je vous conseille sans hésiter. Dites-moi franchement quel est votre actif et Votre passif ? — Ah ça! mon jeune ami, ôtes vous fou?... Vous croyez que je vais abandonner à mes créanciers ma jolie maison de Mary-Lands ? Mais je n’en re trouverais peut-être jamais une pareille. Votre proposition est absurde et ne mérite pas que je la discute. — Puisqu’il en est ainsi, monsieur, il ne me reste plus qu’à me retirer. Et Ninian se leva pour sortir. Mais le souvenir de Jeanne se présentant à son esprit eut le pouvoir de l’arrêter encore. — Avant de vous quitter, puis-je vous demander ce que vous comptez faire ? — Ce quejq;compte faire est bien simple. Je vais emprunter‘la somme" nécessaire pour satisfaire mes créanciers les plus rebelles. Trente mille francs en...