Extrait du journal

16 juin. A onze heures du matin, à l’heure où la prin cesse Ugowska a coutume de se rendre au bain, j’ai passé devant sa demeure. Maria était assise rêveuse à sa fenêtre. En me voyant, elle s’est levée précipitamment. Je suis entré dans l’antichambre-, personne pour m’annoncer. J’ai pénétré jusqu’au salon. Le doux visage de Marie était triste et pâle. Elle se tenait devant un piano, la main appuyée sur le dos d’un fauteuil, et cette main tremblait. Je m’avance doucement vers elle, et je lui dis : — Eat-ce que vous êtes irritée contre moi ? Elle abaissa sur moi ses grands yeux profonds, fi» recouant la tête. Ses lèvres se meuvent, mais nulle parole ne eVn échappe. Des larmes roulent dans ses yeux, et elle cache son visage dans ses mains. — Qu’avez-vous donc ? lui dis-je, en saisissant une de ses mains. — Vous ne m’estimez pas.... Laissez-moi! Je fais quelques pas en arrière. Elle ee relève. rts yeux êtincèlent....