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L’Assemblée nationale, 28 janvier 1856

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L’Assemblée nationale
28 janvier 1856


Extrait du journal

et l’absorber, quand la France et l’Angleterre se sont si résolument jetées entre elles. La monarchie ottomane a été sauvée par leurs armes de ces dan gers qui menaçaient son existence. C’était le pre mier but de la guerre, et, aujourd’hui, il est at teint. Mais ce but de la guerre va devenir à son tour le but de la paix qui se prépare, et dans l’ac complissement de laquelle, il ne faut pas le perdre de vue un instant, il faut assurer pour l’avenir le fait accompli. Il faut que les dangers si heureuse ment prévus-ne puissent se reproduire. Il faut que la puissance militaire de la Russie dans la mer Noire cesse de menacer sans cesse l’existence de 1 Empire ottoman. Il faut que l’influence de la Rus sie sur les provinces et les sujets de la monarchie ottomane disparaisse. Tel était le but de la guerre. Tel est maintenant, nous le répétons, celui du traité de paix qui doit y mettre fin, et, par suite, l’objet des propositions qui vont lui servir de base, et qu’il faut bien comprendre pour savoir si elles satisferont aux grands intérêts européens qu’elles ont pour but de garantir. .Il faut qu’elles soient entendues et dévelop pées de manière à ôter àla Russie la puissance agres sive qu’elle avait prise, soit sur la mer Noire, £oit dans les Principautés, soit au sein des populations ottomanes elles-mêmes. Ce qui remplacera ce triple objet suffira pour le présent et pour l’avenir. Oter à la Russie toute puissance agressive directe ou in directe contre la Turquie. Tel était le but de la guerre, encore une fois. Tel doit être le but des né gociations et de la paix. Tout ce qui irait au delà 'ferait sortir la politique des Puissances occidentales de la position élevée et généreuse qu’elle a prise dans cette grande affaire, et compromettrait, sans utilité bien évidente pour l’Europe, le sort des négo ciations dont l’Europe accueille la promesse avec allégresse, et dont elle attend enfin le repos. — J.B. Labiche. Le Siècle parle d’un palais que l’on construit en ce moment môme à vingt-cinq lieues de Paris, et où les gens qui ont le goût d'une vie opulente, mais qui n’ont pas la fortune qui avait semblé jusqu’ici nécessaire à cette vie opulente, trouveront, à côté de leurs appartements particuliers, salles de concerts, galerie de bal et de fêtes, restaurant, cafés, billards, buffets, bains, parc immense, etc. Bref, le phalanstère n’a jamais fait de plus belles promesses. Le Siècle dit à ce propos : Il est bien évident que si une pareille institution pouvait réussir, elle procurerait une notable éco nomie sur les frais généraux de logement, sur les impositions, l’ameublement, la nourriture, le chauf fage, l’éclairage et la domesticité ; elle affranchi rait la femme de tous les soins du ménage et per mettrait de donner anix enfants une éducation hy giénique ; la question est de savoir jusqu’à quel point cette institution des palais de famille est com patible avec nos mœurs et nos habitudes. Jusqu’à ce jour, il faut bien l’avouer, toutes les tentatives faites pour la réalisation de la vie en commun ont médiocrement réussi ; en Amérique, des familles entières vivent et meurent dans les hôtels ; on n’y éprouve pas, comme en France et en Angleterre, le besoin d’un intérieur domestique. Beaucoup de gens chez nous préféreront toujours une chaumière séparée, à ces palais omnibus où il est si difficile de s’isoler. — Edmond Texier. Nous n’avons rien à signaler dans les autres journaux. — Alex, de St-Albin....

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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