Extrait du journal

idéal commun, nous nous trouvons on pré sence de difficultés singulières plus grandes que celles auxquelles peut avoir à faire face votre pays dont la situation géographique privilégiée constitue pour lui une sécurité extérieure presque com plète. La vieille Europe doit faire face à des problèmes extrêmement complexes qu’elle a hérités de l’histoire et dont la solution est autrement difficile que cel les des problèmes du nouveau monde. » M. Bonnet se dit ensuite convaincu que l'entente étroite entre la France et l’Angleterre est la clef de voûte de la paix européenne et que la visite des sou verains britanniques à Paris sera « l’une des plus importantes manifestations » de la collaboration franco-britannique. « Au cours des mois passés, dit-il. cette collaboration a été particulière ment bienfaisante, qu’il se soit agi de questions africaines, méditerranéennes, d’Europe centrale et d’Extrême-Orient. Partout l’amitié franco-britannique s'est révélée comme un instrument efficace de la paix. Cette amitié n’est diri gée contre personne et la France n'en tend en tirer avantage au détriment d'aucune nation. Elle pense, au con traire, qu’elle peut et doit s'étendre aux , autres peuples et contribuer puissam ment à l'apaisement général que nous désirons tous.

À propos

L’Aube est fondée en 1932 par Francisque Gay et Gaston Tessier. Ce journal d’opinion, d’obédience catholique et de gauche, a d’abord beaucoup de mal à rallier les catholiques démocrates du pays à cause de son positionnement pas vraiment clair entre socialisme et Église. Il arrive néanmoins à fidéliser un lectorat restreint. Pacifiste et favorable à la politique de Locarno, L’Aube fut souvent violemment attaquée par la droite catholique ainsi que par l’extrême droite, notamment L’Action française.

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