Extrait du journal

Les conditions d’existence de la presse d’opinion(1> U aube retrouvera intégralement ses abonnés de la première heure. Les réponses déjà parvenues nous en donnent la certitude Nous voici revenus aux heures d'enthousiasme mais aussi d'anxiété, de janvier et Février derniers alors que, de jour en jour, £ un rythme de plus en plus accéléré, grimpait la courbe des abonnements. Depuis samedi les courriers s'enflent, se succèdent toujours plus volumineux, dégageant une même impression de confiance, d'optimisme, d'assurance. Nos amis se refusent à considérer tout ce qu'il y a de téméraire, d'aventureux dans notre entreprise. Pour eux lat question de la continuation de Vaube ne s'est jamais posée. L’aube est nécessaire, donc elle doit vivre, donc elle vivra, donc tous ses abonnés lui donneront, en temps voulu, tout ce qui est néces«* saire pour assurer son existence. D'abord les réabonnements, ensuite, une organisation pour la vente au numéro, des fonds de souscription pour alimenter sa propagande, un capital pour la mettre à l'abri des crises cycliques de réabonnement, des ordres de publicité pour lui permettre d'augmenter le nombre de ses pages! Ah quelle magnifique, leçon de confiance! Comme les lecteurs de Vaube paraissent inclinés à voit grand. Ils ne connaissent ni timidité ni hésitation. Demain, un de nos collaborateurs montrera aux derniers 'Jiési4 tants quelques pages choisies au hasard dans ce réconfortant cour* rier. Mais, dès aujourd'hui, je me suis réservé de dire à tous ceux qui ont déjà répondu, à tous ceux qui se disposent à le faire, aux ouvriers de la première heure, comme à ceux de la onzième, un merci très ému et très reconnaissant. Oui nous sommes largement payés! de tous nos efforts, nous avons été récompensés d'avoir su oserH Comment douterions-nous encore du succès, du succès rapide, total} définitif. Nous avions trop mesuré les difficultés du prodigieux effort nécessaire, nous entendions trop dire qu'il serait présomptueux d'espérer réussir une seconde fois un semblable tour de force. Contre toutes les prévisions des sages, nous avions bien pu trouver trois fois plus d’abonnés qu'on ne nous en concédait, nous ne fonderions pas définitivement notre entreprise, disait-on, avec un capital si ridù culement petit. Et devant nos yeux, par un miracle du dévouement de nos amist le tour de force est en train de se renouveler. Les réabonnements reviennent, reviennent si nombreux que je ne tente point aujourd'hui de les compter... Le mouvement s'accélère^ il s'accélérera encore. C'est pour le moment l'œuvre primordiale, Notre appel a été compris. Les prochains courriers vont sans doute nous réserver d'autres surprises... Ne vous demandez plus, si sur tel ou tel détail nous avons pleinement répondu à tous vos souhaits.... Le journal que vous attendiez existe, nous l’améliorerons, certes, nous tiendrons compte de tous vos soucis, pour le moment faites qu’il puisse continuer et se per fectionner, en lui envoyant aussitôt votre réabonnement, en y joi gnant votre offrande, petite ou grande. N'oubliez pas que tout sous cripteur de mille francs est inscrit comme abonné perpétuel. D'avance, à tous, et de tout cœur, merci. Francisque GA Y. DU CREPUSCULE A L’AUBE Comment s’élabore chaque nuit votre Journal...