Extrait du journal

par Simone CANTINEAÜ droit, sans conviction, rêvant toujours de servir. — Et vous avez découvert, ’un beau jour, que l’on pouvait servir sous la toge comme sous l’uniforme ! — J’avais vingt-quatre ans, l’âge des enthousiasmes. Je voyais chaque jour au Palais les enfants jugés et con damnés comme de grandes personnes. Je résolus de remuer ciel et terre pour les sauver. — Les débuts furent, sans doute, difficiles ? — Les sympathies furent plus nom breuses que les incompréhensions. Quatre ans après j’avais l’honneur de préparer, avec Théophile Roussel et Monod, la première loi de protection de l’enfance. C’était en 1888. Ln iS<>>, I le Comité de défense des enfants traI duits en justice était créé. — l’as vous, naturellement ! ; Mais M. Rollet se dérobe en sou• riant : — Je n’étais pas seul ! Le Comité i avait pour mission de défendre l’en fant traduit en justice et d’essayer de 1 l’arracher à la Maison de correction j pour le confier à des œuvres privées ' présentant de sûres garanties. La protection des abandonnés « Mais à côté des enfants de jus tice. il v a les enfants abandonnés, j Relever l’enfance coupable, c’est bien, j Mais si on essayait, d’abord, de pré-...